Depuis que nous fabriquons des plastiques, 9,1 milliards de tonnes aurait été produites dans le monde, la plupart finissant dans les sites d'enfouissement sanitaire, dans la nature et tout particulièrement dans l'océan. Les sacs de plastique mettent des centaines d’années à se décomposer et les plastiques plus durs peuvent résister des millénaires.
Selon le chef de l'agence de l'ONU pour l'environnement (PNUE), Erik Solheim, « Il faut une action urgente pour que les océans ne se transforment pas en « soupe de plastique ». […] D'ici 2050 il y aura plus de plastique dans les mers que de poisson ».
Chaque année, 1 million d’oiseaux de mer et 100 000 mammifères marins meurent en raison du plastique présent dans les océans. Quelque 600 espèces marines sont ainsi touchées, dont 15 % risquent de disparaître.
Tout citoyen peut agir pour contrer ce phénomène, un geste à la fois. Par exemple, Utilisez des bouteilles et des gobelets réutilisables, buvez sans paille, emportez vos achats dans votre propre sac, optez pour moins d’emballage.
Photo : Environnement et changement climatique Canada
Un scientifique a déterminé que les étranges amas blancs qui intriguent les pêcheurs de Terre-Neuve sont faits d’un plastique que l’on retrouve couramment dans les adhésifs. L’origine de cette mystérieuse substance gluante reste inconnue.
Hilary Corlett, spécialiste des sciences de la Terre à l’Université Memorial, a recueilli plusieurs de ces boules collantes sur une plage d’Arnold’s Cove, à Terre-Neuve, le mois dernier. Elle les a ensuite données à un collègue pour qu’il les teste. Les résultats, a-t-elle dit, sont arrivés à la fin de la semaine dernière : il s’agit d’acétate de polyvinyle, que l’on retrouve souvent dans la colle.
« C’est de la pollution, a résumé Mme Corlett dans une entrevue mardi. C’est du plastique, il faut le nettoyer. »
Photo : Ivan Radic via Flickr (CC BY 2.0)
Chaque année, 400 millions de tonnes de déchets plastiques sont produites dans le monde, dont une grande partie a été jetée après quelques minutes d’utilisation seulement.
Les négociateurs espèrent parvenir en 2024 à un premier traité mondial contre la pollution plastique, mais dans cinq pays très différents, l’AFP a constaté que le plastique à usage unique reste extrêmement populaire en tant que choix bon marché et pratique, illustrant les défis à venir.
Bangkok
Dans une rue de Bangkok bordée de vendeurs ambulants, les clients font la queue pour les célèbres gourmandises traditionnelles de Maliwan.
Des gâteaux cuits à la vapeur — verts avec des feuilles de pandan ou bleus avec des pois papillon — sont placés dans des sacs en plastique transparent, à côté de rangées de pudding au taro dans des boîtes en plastique.
Ce petit commerce fondé il y a 40 ans utilise chaque jour au moins deux kilos de plastique à usage unique.
Photo : Wayan Vota via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)
L’Inde est le plus gros pollueur plastique au monde, selon un inventaire mondial consacré à ce problème publié mercredi par une équipe de chercheurs, qui soulignent les dangers du recours fréquent à l’incinération sauvage de ces déchets.
Les auteurs, des chercheurs de l’université de Leeds qui publient dans la revue Nature, ont calculé que 52,1 millions de tonnes de plastique avaient été déversées dans l’environnement en 2020.
L’Inde est le plus gros pollueur, avec 9,3 millions de tonnes de plastique, soit près d’un cinquième du total mondial, ce qui reflète son importante population mais aussi le fait que la majorité des déchets n’y est pas collectée.
Ces déchets non collectés sont d’ailleurs la principale source de pollution plastique dans les pays du Sud, selon l’étude.
Photo : Organisation Bleue
Une équipe rassemblant scientifiques, artistes et professionnels de la navigation a embarqué à bord d’un voilier pour une expédition hors du commun sur le Saint-Laurent. L’objectif ? Documenter la pollution plastique du fleuve, tout en sensibilisant le public à cette problématique à travers des créations artistiques.
Des déchets de plastique « partout »
L’eau glaciale coupe le souffle dès qu’on y entre. Malgré la combinaison de plongée, qui donne la sensation d’avoir une seconde peau, ses 4 °C se font clairement sentir. Anne-Marie Asselin semble pourtant dans son élément. Flottant à la surface dans sa combinaison vert pomme, équipée d’un masque et d’un tuba, la biologiste marine scrute les profondeurs du Saint-Laurent.
Soudain, elle prend une grande inspiration et, d’un coup de palme, plonge à une dizaine de mètres de profondeur, aidée par les poids qu’elle porte à la taille. Elle fouille quelques instants au fond de l’eau, soulevant un petit nuage de vase, puis remonte à la surface et brandit, tout sourire, les deux oursins qu’elle a récupérés.
Ces petits invertébrés seront ensuite ramenés sur le voilier Vanamo, qui accompagne l’Expédition Bleue, avant d’être envoyés dans un laboratoire pour mesurer la quantité de microplastiques qu’ils contiennent.
Photo : Martin Tremblay (CC)
Contrairement au coton, qui provient d’une plante, le polyester et le fameux spandex ou lycra – qui rendent les vêtements plus extensibles – ne poussent pas dans la nature. Ce sont des matières artificielles conçues à partir de plastique qui sont utilisées dans la production de textiles synthétiques.
Lorsqu’on les lave, de minuscules fibres de plastique se détachent de nos vêtements puis passent dans les canalisations. Une fois arrivées à la station d’épuration des eaux usées, elles déjouent le processus d’élimination en raison de leur taille microscopique (d’où leur nom, les microplastiques) et se retrouvent dans nos écosystèmes aquatiques.
Nous avons récemment mené une évaluation des microplastiques présents dans les eaux du fleuve Saint-Laurent et de son estuaire. Nous avons constaté que les microplastiques les plus abondants étaient les fibres textiles de polyester.
Malgré les avancées sur d’autres fronts, les États devront trouver un terrain d’entente sur la question de la production s'ils veulent accoucher d’un traité mondial sur la pollution plastique d'ici la fin de l'année.
Après l'échec de la dernière session de négociations à Nairobi, les pays quittent Ottawa avec la promesse de poursuivre le travail d'ici l'ultime séance de pourparlers, fin novembre, qui doit mener à l'adoption d'un traité international sur la pollution par le plastique. Les délégués ont toutefois reporté l'épineuse question de la production qui les divise.
Rien ne garantissait que les États en arrivent à un compromis sur la production de plastique à Ottawa. Mais de nombreux participants au sommet des Nations unies espéraient que les pays arrivent à cheminer dans ce dossier, de façon à préparer le terrain pour le sprint final de négociations qui aura lieu à Busan, en Corée du Sud.
De nouvelles données canadiennes suggèrent que sur une période de neuf ans, entre 2012 et 2020, l’équivalent de plus de 15 milliards de bouteilles en plastique et jusqu’à 14 milliards de sacs d’épicerie en plastique sont devenus des déchets dans l’environnement.
Ces chiffres font partie d’un nouvel ensemble de données compilées par Statistique Canada pour soutenir l’« Initiative zéro déchet de plastique » du gouvernement fédéral.
Le rapport a été publié en mars, avant les négociations mondiales sur un traité pour éliminer les déchets plastiques, qui se tiennent cette semaine à Ottawa. Le Programme pour l’environnement des Nations unies supervise ces négociations, qui visent à trouver un consensus international sur la manière d’éliminer les déchets plastiques d’ici 2040.
Mère Nature a offert une journée de printemps typique mercredi à Ottawa, avec une matinée de légère bruine se fondant dans le soleil de l’après-midi, des températures proches de zéro et… des milliers de grammes de plastique.
Ces « prévisions plastique » proviennent d’un projet de la Fondation australienne Minderoo, qui tente d’attirer l’attention sur l’ampleur du problème mondial du plastique, alors que les négociations pour un traité mondial visant à mettre fin aux déchets plastiques se poursuivent dans la capitale fédérale.
« Nous avons produit tellement de plastique que c’est maintenant dans nos prévisions météo », indique le rapport de la fondation.
Les données sont basées sur des mesures scientifiques des microplastiques dans l’air à Ottawa qui ont été recueillies par les scientifiques de Minderoo en février et mars derniers.
Le Canada accueillera bientôt des délégués de 174 pays pour la négociation du tout premier accord visant à freiner la pollution plastique d’ici 2040. Pendant cinq jours, ils négocieront les termes d’un traité international juridiquement contraignant destiné à mettre fin à ce fléau.
Dans un contexte marqué par ce que les experts qualifient de crise mondiale du plastique, les pays sont divisés sur l’approche à préconiser dans le traité, entre réduire la production de produits plastiques à la source et promouvoir de meilleures pratiques de recyclage et de réutilisation.
Au terme des négociations de la semaine prochaine, les États devront aussi réduire le projet de texte actuel, long de 77 pages, pour y mettre la touche finale à la fin de l’année. Pour sa part, Ottawa affirme qu’il défendra une transition vers une économie circulaire des plastiques.
Photo : Organisation Bleue
À tous les gens d’ici, en ce mois de la Terre, nous envoyons aujourd’hui une bouteille à la mer pour soulever un problème urgent qui affecte profondément l’est du Canada : la pollution plastique.
Premiers résultats scientifiques de ce genre au Canada, nos recherches menées au courant des cinq dernières années révèlent des données à la fois révélatrices et alarmantes. Des Grands Lacs jusqu’à l’océan Atlantique en passant par le fleuve, l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, la pollution plastique, notre plastique, envahit tous les aspects de notre environnement ainsi que de notre quotidien.
En cinq ans d’investigation sur le territoire, notre constat est maintenant clair : aucun lieu n’est épargné.
Berges, rives, parcs, réserves fauniques, patrimoine de l’UNESCO ou aires protégées, la pollution est omniprésente sur nos littoraux.
Mégots de cigarettes par dizaines de milliers, morceaux de plastiques de tout genre, tasses à café Tim Horton : des tonnes de déchets flottent dans les eaux du Saint-Laurent pour s’échouer à l’embouchure du fleuve sur l’île d’Anticosti. «C’est un dépotoir à ciel ouvert.»
La Banque Mondiale classe le Canada au premier rang des pays les plus polluants par habitant au monde. La population canadienne ne compte que pour 0,5 % de la population mondiale, mais elle produit 2 % du volume total des ordures générées sur la planète.
Notre pays donne le jour à près de 3 millions de déchets plastiques par année.
Comme le fleuve Saint-Laurent coule des Grands Lacs jusqu’à l’Océan Atlantique, l’impact de la pollution dans l’une des réserves mondiales d’eau douce les plus importantes au monde est indéniable.
L'idée d'un traité international qui forcerait les pays à réduire la pollution et la production de plastique est loin de faire l'unanimité.
Après s'être quittés sans avoir trouvé de terrain d'entente à Nairobi, au Kenya, les délégués de 175 pays se rassembleront à Ottawa, du 23 au 29 avril, pour l'avant-dernière séance de négociations d'un traité international sur la pollution par le plastique. Faut-il bonifier les méthodes de recyclage ou réduire la production à la source? Les États ne sont pas du même avis.
Pourquoi s'attaquer à la pollution plastique?
Au même titre que les changements climatiques et l'effondrement de la biodiversité, la pollution généralisée arrive en tête de liste des crises mondiales qui préoccupent les pays membres des Nations unies.
Photo : Marco Verch via Flickr (CC BY 2.0 DEED)
À New York, les dosettes de détergent à lessive et pour lave-vaisselle pourraient disparaître. Un projet de loi visant à interdire ces sachets en polymère est à l’étude par des élus, car leur utilisation n’aurait rien d’inoffensif.
Selon de nouvelles études scientifiques, la popularité des dosettes auprès des Américains est à l’origine d’une hausse des polluants observés dans le fleuve Hudson et ses affluents. Les capsules de PVA (alcool polyvinylique, aussi appelé PVOH) ont beau se dissoudre dans l’eau, elles laissent des traces, s’entendent pour dire des experts, notamment de l’Arizona. Des traces éternelles à l’image du plastique.
Photo : Gilles San Martin via Flickr (CC BY-SA 2.0 DEED)
En novembre 2023, les Nations unies se sont réunies pour élaborer un traité international sur la pollution plastique, avec un instrument qui se veut juridiquement contraignant. Un effort pour l’instant en forme de coup d’épée dans l’eau, puisque les discussions n’ont pas abouti.
Les discussions se poursuivront en avril 2024 sur un projet de texte révisé. Sans surprise, les exportateurs de pétrole, qui sert de base à la fabrication des plastiques, ne sont pas favorables à une réduction de la production de plastique. Au vu de la quantité de secteurs économiques qui dépendent du plastique, l’inertie est grande.
Le problème de pollution posé par le plastique est bien connu. Il s’agit du troisième matériau de synthèse le plus produit après le ciment et l’acier. Entre 1950 et 2017, la production de plastique neuf a atteint 9 200 millions de tonnes et pourrait atteindre 34 milliards de tonnes en 2050.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Une proportion élevée des nanoplastiques présents dans les eaux usées n’est pas interceptée par les usines d’épuration québécoises, selon une nouvelle étude. Dans certaines usines, plus de 80 % de ces molécules toxiques survivent parfois au traitement. Bonne nouvelle, des changements peu coûteux peuvent en éliminer plus de 70 %, et il serait possible d’augmenter cette proportion avec des investissements supplémentaires.
Les nanoplastiques sont en partie éradiqués par les procédés d’élimination des matières en suspension, a constaté l’étude de Mathieu Lapointe, ingénieur civil de l’École de technologie supérieure (ETS), qui est l’un des coauteurs de l’étude publiée lundi dans la revue Nature Water. Il avait commencé l’étude durant son postdoctorat à l’Université McGill, et les analyses de laboratoire y ont été faites. « En moyenne, dans les usines québécoises de traitement des eaux usées, les technologies existantes permettent l’enlèvement de 39 % à 69 % des nanoplastiques », dit M. Lapointe.
Or, dans deux usines où des mesures directes ont été prises, le taux d’enlèvement des nanoplastiques baissait parfois à moins de 20 %. M. Lapointe ne peut pas dévoiler l’emplacement de ces deux usines à cause d’ententes de confidentialité.
Photo : Myrtle Beach TheDigitel via Flickr (CC BY 2.0 DEED)
Une étude publiée ce lundi 8 janvier dans une revue scientifique américaine révèle que l'eau en bouteille contiendrait cent fois plus de fragments de plastiques que de précédentes estimations. Ces 240 000 nanoplastiques, en moyenne par litre, peuvent atteindre les organes, avec des conséquences encore à déterminer notamment sur la fertilité
L'eau des bouteilles en plastique contient jusqu'à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu'estimé jusqu'ici, selon une nouvelle étude publiée ce lundi 8 janvier 2024 et consultée par l'Agence France-Presse.
En utilisant une technique novatrice, les scientifiques ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d'eau, après avoir testé le produit de plusieurs marques populaires.
Photo : Gilles San Martin via Flickr (CC BY-SA 2.0 DEED)
Face à l’utilisation accrue du plastique en agriculture, une équipe de scientifiques, dont fait partie le professeur de chimie Kevin Wilkinson de l’UdeM, propose des solutions de rechange durables.
Bon an, mal an, pas moins de 12,5 millions de tonnes de plastique sont utilisées dans la production agricole à travers le monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Si elle comporte d’importants avantages, l’utilisation du plastique en agriculture conduit aussi à l’accumulation de grandes quantités de macro-, micro- et nanoplastiques dans les sols et autres milieux récepteurs – s’infiltrant même dans la chaîne alimentaire, c’est-à-dire jusque dans les aliments que nous consommons…
Photo : Sierra Club
Dans le contexte actuel du paysage environnemental mondial, la pollution plastique émerge comme l’un des défis les plus colossaux de notre époque. En tant que cofondateurs de la mission 1000 Tonnes, nous exprimons notre profonde consternation face à la récente invalidation par la Cour fédérale du décret classant les articles en plastique comme toxiques en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement. Cette décision, bien au-delà de sa dimension juridique, compromet sérieusement nos efforts visant à inspirer des actions positives et à nettoyer nos cours d’eau des déchets plastiques qui les polluent.
Depuis cinq ans, à travers les 360 tonnes de déchets que nous avons récoltées, ce sont des centaines de milliers de morceaux de plastique que nous avons retirés des cours d’eau du Québec, en plus d’inspirer des gens, des entreprises et des organisations à travailler ensemble pour changer les choses. Aujourd’hui, nous avons sincèrement l’impression de reculer.
Le gouvernement fédéral fera appel d’une récente décision de la Cour fédérale qui a invalidé un décret sous-tendant l’interdiction par Ottawa de certains plastiques à usage unique, a annoncé lundi le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault.
La décision du 16 novembre a statué qu’Ottawa avait outrepassé les limites en étiquetant tous les «articles fabriqués en plastique» comme toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement.
Les preuves montrent que des «milliers» d’articles différents dans cette catégorie ont des utilisations et des compositions chimiques différentes, et qu’il n’y a aucune preuve qu’ils peuvent tous nuire à la santé humaine ou à l’environnement, a constaté la juge Angela Furlanetto.
La Cour fédérale fait subir un nouveau revers aux politiques environnementales développées par le gouvernement Trudeau. Même si le plastique est peu recyclé et qu’il représente une source importante de pollution au Canada et ailleurs dans le monde, la Cour vient de rejeter l’inscription des articles de plastique comme étant des « substances toxiques ».
Le gouvernement Trudeau avait ajouté au printemps 2021 les produits manufacturés de plastique à la liste des substances toxiques inscrites dans la Loi canadienne sur la protection de l’environnement. Ils étaient donc considérés comme ayant un effet nocif sur l’environnement ou la diversité biologique.
Cette décision, appuyée par des scientifiques et des groupes environnementaux, avait toutefois été contestée par plusieurs entreprises du secteur du plastique et de la pétrochimie, réunies au sein de la Coalition pour une utilisation responsable du plastique (CURP).
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
Le gouvernement du Québec souhaite réduire au maximum l’utilisation du plastique à usage unique partout sur le territoire. Il compte mettre en place une stratégie nationale dès 2024 pour forcer les municipalités à uniformiser leurs pratiques et à miser sur les produits recyclables.
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, signale que «la pollution par le plastique, notamment dans l’eau, est un fléau à l’échelle planétaire».
«La pollution liée à l’accumulation de contenants, d’emballages et autres produits composés de plastique dans l’environnement est un enjeu prioritaire», ajoute son cabinet.
Pour contrer ce fléau au Québec, il lance une vaste consultation pour instaurer une «Stratégie de réduction et de gestion responsable des plastiques».
Photo : Lighthouse Reports
Dans un quartier populaire de Rangoun, des tas de plastique s’élèvent au milieu des habitations. Des déchets provenant en grande partie des poubelles de pays occidentaux, dont le Canada, selon une enquête récente qui dénonce un trafic de grande ampleur.
Depuis plusieurs années, le quartier de Shwepyithar, au nord de la capitale économique birmane, voit des montagnes de plastique s’accumuler, recouvrant les champs, augmentant les risques d’incendie et menaçant la santé des résidents.
«Auparavant, pendant la saison des pluies, je pouvais cueillir du cresson dans ce champ pour me nourrir», indique à l’AFP un habitant, sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité.
«A cause des déchets plastiques, nous ne pouvons plus manger de cresson. A la place, il y a une mauvaise odeur.»
Photo : Muntaka Chasant via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
Malgré la pollution qu’il représente pour la planète, la production de plastique continue d’augmenter, une tendance contre laquelle le recyclage ne suffira pas a mis en garde la patronne de l’ONU-Environnement Inger Andersen.
« Nous ne sortirons pas de ce pétrin par le recyclage », a déclaré Mme Andersen à l’AFP jeudi, appelant à agir sur « toute la chaîne », comme la refonte des produits de consommation.
Il y a deux semaines, la première version du futur traité international contre la pollution plastique, dont la finalisation est espérée d’ici fin 2024, a été publiée.
Elle reflète le large éventail d’ambitions des 175 pays impliqués, et le décalage entre ceux qui plaident pour une réduction de la production des polymères de base et ceux qui insistent sur la réutilisation et le recyclage.
Une « première version » du futur traité international contre la pollution plastique a été publiée lundi, a annoncé l'ONU-Environnement, à deux mois de la reprise des négociations sur ce texte que 175 pays se sont engagés à établir d'ici la fin de 2024.
La présidence du Comité international de négociations (Intergovernmental Negotiating Committee, ou INC) a mis en ligne un « projet initial de texte de l'instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique », nom officiel du futur traité, a annoncé le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), qui fournit le cadre des négociations.
Ces dernières doivent reprendre du 13 au 19 novembre à Nairobi, au siège du PNUE, sur la base de ce document de 31 pages rédigé par la présidence et le secrétariat de l'INC, conformément au mandat reçu en juin à Paris, lors du précédent sommet.
Photo : SeaWiFS Project, NASA/Goddard Space Flight Center, et ORBIMAGE
Les microplastiques sont dorénavant « omniprésents » dans les Grands Lacs, selon les conclusions de nouvelles études de l’Université de Toronto publiées dans la revue scientifique Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences.
Deux étudiantes au doctorat, Hailey McIlwraith et Eden Hataley, ont analysé les données de la dernière décennie avec l’appui de la professeure adjointe et écologiste Chelsea Rochman, qui étudie depuis longtemps les effets du plastique sur les cours d’eau.
Elles ont aussi collaboré avec le centre de recherche de la Région des lacs expérimentaux, dans le Nord-Ouest de l'Ontario.
D’après leurs résultats, presque 90 % des échantillons d’eau puisés dans les lacs durant cette période dépassent les niveaux sécuritaires de plastique pour la faune aquatique.
Photo : S M R via Pixahive (CC0)
Des scientifiques basés aux Pays-Bas et en Allemagne ont effectué des modélisations par ordinateur sur la base de nombreuses données issues d’observations aussi bien sur les côtes qu’à la surface et dans les profondeurs des océans, pour obtenir une estimation du problème.
Publiant dans la revue Nature geoscience, ils concluent que bien moins de plastiques finissent dans les mers que ce qui était estimé jusqu’à présent, mais qu’il y a davantage de débris flottant.
Les auteurs ont ainsi calculé que de l’ordre de 470-540 milliers de tonnes finissent dans les océans chaque année – un chiffre qui peut sembler considérable, mais cependant bien inférieur aux 4 à 12 millions de tonnes estimées auparavant.
Cela étant, la quantité totale de débris plastique flottants – environ 3,2 millions de tonnes – est beaucoup plus importante que ce qui était estimé jusqu’à présent. « La majorité de la masse des plastiques est constituée de grands objets » (supérieurs à 2,5 centimètres) qui flottent plus facilement, expliquent les auteurs de cette étude.
Photo : © EnviroPod™
La Ville de Sault-Sainte-Marie installe huit pièges LittaTrap dans son réseau de collecteurs d'eaux pluviales au centre-ville pour capturer les plastiques et contaminants qui se faufilaient dans les cours d'eau de la région.
Pour l’instant, les installations se trouvent entre les rues Bay et East.
Sault-Sainte-Marie est la première ville du Nord de l’Ontario qui implante cette initiative.
C’est un projet pilote conceptualisé par la collectivité environnementale Lake Huron North qui regroupe quatre organismes de recherche et de sensibilisation aux enjeux environnementaux de la région d’Algoma.
Photo : Sierra Club
Des résidus de plastique s’accumulent dans les endroits les plus reculés du monde, qu’il s’agisse de lacs isolés ou de récifs de corail au milieu de l’océan. Deux nouvelles études sonnent l’alarme, avec deux lacs ontariens dans leur échantillon.
Continent de plastique
« Dans certains lacs, la concentration de particules de plastique est supérieure à celle du continent de plastique au milieu du Pacifique », observe la biologiste Chelsea Rochman, de l’Université de Toronto, qui signe un commentaire accompagnant les deux études, mercredi dans la revue Nature. « C’est frappant. Ça confirme que le facteur le plus important pour la pollution plastique est la proximité de populations. »
Deux lacs canadiens
L’étude de 38 lacs et réservoirs, cosignée par une cinquantaine de chercheurs du monde entier, portait notamment sur deux petits lacs ontariens, Dickie et Plastic, situés à l’est de la baie Georgienne. La concentration de plastique y est parmi les plus faibles observées, soit moins d’une particule par mètre cube d’eau. Les densités les plus élevées, entre 6 et 13 particules par mètre cube, sont observées dans le lac de Lugano et le lac Majeur en Italie ainsi que le lac Tahoe, au Nevada et en Californie. [...]
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Dans les poumons, les selles ou encore le sang, les traces de microplastiques dans le corps humain sont traquées pour mieux cerner leur menace potentielle pour la santé, encore mal connue.
Chaque jour, les humains ingèrent, inhalent, ont la peau en contact avec des microparticules de plastique (moins de 5 millimètres). Elles sont dans l'air, dans de l'eau, des aliments, des emballages, des textiles synthétiques, mais aussi des pneus ou des cosmétiques.
Ces dernières années, chez les humains, des microplastiques ont été détectés dans les poumons, le foie, le placenta et, en dernier lieu, le sang. C'est la conclusion d'une étude néerlandaise parue en 2022 dans la revue Environment International.
Si des scientifiques appellent à la prudence au vu de son petit échantillon, cette présence de microplastiques interroge sur leur acheminement dans les organes par le système sanguin.
Photo : Oscar Valencoso - Salomé Plana via Fickr (CC BY-NC 2.0)
Au moment où des représentants de nombreux pays sont réunis à Paris pour discuter d’un traité contre la pollution plastique à l’échelle de la planète, une équipe internationale de chercheurs publie une étude dans laquelle ils dévoilent les effets des microplastiques sur le système digestif de certains oiseaux marins.
Des chercheurs canadiens, allemands et portugais se sont intéressés à deux espèces sentinelles d’oiseaux que l’on retrouve notamment le long des côtes canadiennes : le fulmar boréal et le puffin cendré.
Ces deux espèces sont inscrites depuis plusieurs années sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Photo : The Ocean Cleanup
Après des années de tests et d’essais complexes, l’organisation Ocean Cleanup espère maintenant accélérer la récolte de déchets, surtout du plastique, grâce à son système déployé dans l’océan Pacifique et dans certains fleuves très pollués. Pendant ce temps, les pays membres de l’ONU tenteront cette semaine de négocier un traité pour s’attaquer à ce fléau environnemental mondial.
Le projet Ocean Cleanup avait d’abord attiré l’attention après avoir été présenté en 2012 par un jeune Néerlandais, Boyan Slat, qui ambitionnait alors de nettoyer le « continent de plastique » de l’océan Pacifique, qui compterait plus de 80 000 tonnes de déchets. Mais de l’idée, inédite, à sa concrétisation, le projet a connu un parcours difficile. Plusieurs essais se sont en effet avérés être des échecs.
Depuis maintenant un peu plus de trois ans, les opérations ont toutefois « progressivement pris de l’ampleur », assure la porte-parole de l’organisation, Ashley Heijkoop-Horn, dans un échange de courriels avec Le Devoir. Elle explique que dans le Pacifique, Ocean Cleanup emploie maintenant le « Système 002 », une sorte d’immense entonnoir d’un diamètre de 1320 mètres. Tiré par deux navires, celui-ci permet de concentrer les déchets, avant de les extraire de l’océan. Le plastique est par la suite recyclé.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
Jusqu’à vendredi, les représentants de 175 pays négocient à Paris un traité pour mettre fin à la pollution plastique. Les pétrolières y jouent gros, car elles comptent sur le plastique pour stimuler leur croissance.
Hier encore, les gouvernements qui osaient bannir les pailles de plastique étaient considérés comme avant-gardistes. C’était le geste ultime pour montrer qu’on se préoccupait de la pollution par le plastique.
On sait maintenant que les pailles ne sont que l’infime pointe de l’iceberg. Aujourd’hui, l’équivalent d’un camion à ordures rempli de déchets de plastique se déverse dans l’océan chaque minute.
Les chiffres ont de quoi décourager : selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), la production mondiale du plastique a doublé depuis 20 ans.
Plus de 90 % de ce plastique se retrouve dans la nature, dont une bonne partie moins d’un an après avoir été mis en circulation.
On retrouve maintenant des traces de plastique partout sur la planète : des fonds marins au sommet de l’Everest, et même dans l’estomac des dromadaires. Pour contrer ce fléau, 175 pays se réunissent à Paris cette semaine pour préparer un accord qui vise à éliminer la pollution plastique d’ici 2040. Du gros boulot en perspective.
Bientôt plus de plastique que de poissons
Depuis lundi, les représentants de 175 pays se réunissent à Paris pour mettre la table à un futur accord sur la pollution par le plastique. Cette rencontre est la deuxième d’une série de cinq afin de convenir d’une entente qui serait juridiquement contraignante d’ici la fin de l’année 2024. L’objectif est d’éliminer la pollution plastique d’ici 2040. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan », a alerté le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Seulement 10 % du plastique recyclé
Sur les 9,2 milliards de tonnes de plastique produites depuis 1950, la moitié a été fabriquée à partir de l’an 2000. La production annuelle mondiale pointe aujourd’hui à plus de 460 millions de tonnes et pourrait tripler d’ici 2060. Parmi les nombreux usages du plastique, les emballages trônent en tête de liste (36 %), suivis des bâtiments (16 %), des textiles (14 %) et des biens de consommation divers (10 %). Actuellement, 7 % de la production pétrolière mondiale sert à fabriquer du plastique. Moins de 10 % du plastique produit depuis l’après-guerre a été recyclé.
Photo : GRID-Arendal (CC BY-NC-SA 2.0)
À l'aube d'un important sommet des Nations unies sur la pollution plastique qui débutera lundi à Paris, des chercheurs de l'UNESCO ont organisé une conférence de presse mercredi pour discuter non seulement de l'ampleur du problème mais aussi des solutions.
Le « septième continent », le « vortex de plastique », la « soupe de plastique » ou encore les « îles de plastique » sont des termes utilisés par les chercheurs et par les médias pour qualifier les déchets plastiques qui s'accumulent en bancs dans les océans.
Toutefois, ces quantités d'ordures, visibles dans tous les océans du monde, cachent une réalité bien pire.
« La majorité des déchets plastiques se retrouvent dans la colonne d'eau et dans le fond des océans, alors c'est seulement 15 % qui se retrouvent à la surface. Donc c'est vraiment une sorte d'iceberg, c'est une image, mais c'est vraiment le cas », a expliqué Julian Barbière, chef de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO, lors d'une conférence de presse à Paris mercredi.
Photo : ACE Solid Waste via Flickr (CC BY 2.0)
Les plastiques dits « compostables » ou « biodégradables » sont vendus à la tonne pour redorer le blason écologique des fabricants. Mais il y a un hic. Plusieurs d’entre eux ne se dégradent que dans certains environnements contrôlés, alors que dans la nature, où ils aboutissent, la réalité est tout autre.
C’est ce que constatent des chercheurs de l’Institut océanographique Scripps à San Diego dans leur article publié mercredi dans la revue PLOS One.
Des soi-disant « bioplastiques » n’ont pas le moindre signe de biodégradation après avoir passé plus d’un an dans l’océan, montrent les expériences effectuées par les auteurs.
C’est du greenwashing, ou écoblanchiment, dénonce la Québécoise Sarah-Jeanne Royer, autrice principale de l’étude, qui a mené cette recherche dans le cadre de son postdoctorat à l’institut californien. « Beaucoup de gens vont croire qu’en utilisant ces bioplastiques, ils feront un bon geste pour la planète et que le produit va se dégrader s’il se retrouve dans l’environnement, mais pour ça, on a besoin de conditions de compostage très particulières ».
Photo : Sierra Club
Les pays du G7 ont annoncé leur intention de réduire à zéro leur pollution plastique d’ici à 2040 à l’issue d’une réunion des ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement. En 2019, 460 millions de tonnes de plastique ont été produites, soit plus du double qu’en 2000.
Les pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) se sont engagés dimanche 16 avril à réduire à zéro leur pollution plastique d’ici à 2040, grâce notamment à l’économie circulaire et à la réduction ou à la suppression des plastiques jetables et non recyclables.
La production mondiale de plastique ne semble pas près de ralentir, bien au contraire. Selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de février 2022, la production est passée entre 2000 et 2019 de 234 à 460 millions de tonnes.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
La pollution plastique n’envahit pas seulement les mers, mais aussi l’atmosphère. Si bien que des chercheurs se préoccupent d’effets potentiels insoupçonnés sur l’environnement et même… sur la formation des nuages.
Une poussière de polluants
En 2017, Janice Brahney a exploré certaines régions parmi les plus isolées de l’Ouest américain. Dans diverses aires protégées fédérales, la professeure de biogéochimie à l’Université d’État de l’Utah a récolté des dépôts de poussière. Son but : étudier la composition de l’air loin des grandes villes – et la présence potentielle de phosphore. Des surprises l’attendaient. Dans ses échantillons, une multitude de débris aux couleurs vives s’étaient incrustés. Ces fines particules de plastique, appelées microplastiques, provenaient d’objets du quotidien : vêtements, emballages, cosmétiques, etc. « Je n’en croyais pas mes yeux, raconte-t-elle. Nous avons calculé qu’environ 4 % de la poussière récoltée était du plastique. C’est énorme. » En des lieux si éloignés, tous ces contaminants ne pouvaient avoir été transportés par l’humain. La poussière amassée témoignait de quantités alarmantes de microplastiques circulant dans l’atmosphère.
En cette Journée mondiale de l'eau, l'Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent unit sa voix à celle de la Ville de Montréal pour demander aux gouvernements du Québec et du Canada de légiférer contre les microfibres et les composés perfluorés (PFAS), qui menaceraient la santé des humains, des poissons et des animaux.
Selon l'organisation à but non lucratif Ocean Wise, établie à Vancouver, une maison moyenne au Canada et aux États-Unis émet 533 millions de microfibres de plastique par an par l'entremise de la lessive à domicile.
Avec le temps, les textiles perdent des fibres synthétiques, et c'est souvent dans les cours d'eau que ces minuscules particules de plastique se retrouvent.
Selon une récente étude d'une équipe de chercheurs de Polytechnique Montréal, « jusqu'à 13 tonnes de microplastiques pourraient être détournées du réseau des eaux usées de Montréal en filtrant les eaux rejetées par les laveuses de la métropole ».
Photo : Kate Ter Haar via Flickr (CC BY 2.0)
Dans le monde, un million de bouteilles d’eau est vendu chaque minute avec une consommation annuelle estimée à 350 milliards de litres. Un rapport publié ce jeudi par l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’Université des Nations unies (Unu-Inweh) – basé au Canada – dresse le tableau, souvent critique, des tendances et des impacts de cette industrie, en s’appuyant sur des données issues de 109 pays. La sortie de ce document précède de quelques jours la Conférence des Nations unies pour l’eau qui se tiendra à New York du 22 au 24 mars.
«Ce rapport pose la question du rôle des industriels dans l’accès à l’eau potable pour tous, qui est l’un des buts de développement durable approuvés par les Nations unies en 2015, explique Zeineb Bouhlel, chercheuse à l’Unu-Inweh et autrice principale du rapport. Notre travail montre que le marché de l’eau en bouteille n’est pas aligné avec ce but et même, ralentit les efforts pour l’atteindre.»
Photo : Duncan via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)
L'ingestion de déchets de plastique cause chez des oiseaux marins une nouvelle maladie qui vient d'être décrite pour la toute première fois dans la littérature scientifique : la plasticose.
Cette maladie a pour le moment seulement été observée chez les macareux à pieds pâles qui habitent l'île Lord Howe, à environ 600 kilomètres au large des côtes de l'Australie, mais il n'y a aucune raison de croire que le même problème n'affecte pas d'autres oiseaux ou d'autres mammifères, a souligné l'auteur principal de l'étude.
« Il n'y a rien d'extraordinaire concernant la physiologie de ces oiseaux ou la composition du plastique », a précisé le professeur Alex Bond, conservateur principal des oiseaux au Musée d'histoire naturelle de Londres, lors d'une conversation avec La Presse canadienne.
« Les baleines ont tendance à manger du plastique mou, comme des sacs, et ça n'a peut-être pas le même impact. Mais pour les espèces qui ingèrent du plastique rigide, il n'y a rien d'extraordinaire au sujet de cette espèce, donc aucun doute : ça pourrait se produire chez d'autres animaux. »
Photo : S M R via Pixahive (CC0)
La pollution plastique des océans du globe a atteint des «niveaux sans précédent», alerte une étude publiée mercredi dans la revue américaine PLOS One, qui presse le monde d’agir avant qu’il ne soit trop tard pour sauver la planète de ces déchets.
L’étude estime à plus de 170 000 milliards le nombre de morceaux de plastique à la surface des océans, principalement des microplastiques, en grande partie rejetés en mer depuis 2005. Le poids total de cette pollution représente 2,3 millions de tonnes. Cette pollution «a atteint des niveaux sans précédent au cours des 15 dernières années», indique l’étude qui juge les estimations précédentes sous-évaluées et prévoit même une accélération du phénomène si rien n’est fait pour y remédier.
Les résultats reposent sur des prélèvements de plastique dans plus de 11 000 stations du monde, sur 40 années, de 1979 à 2019. Ils n’ont constaté aucune tendance nette jusqu’en 1990, puis des fluctuations entre 1990 et 2005. Mais au-delà de cette date, «nous constatons une augmentation très rapide, en raison d’une croissance rapide de la production et d’un nombre limité de politiques de contrôle des rejets», a déclaré à l’AFP Lisa Erdle, une des auteurs.
Photo : Ocean Blue Project via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
Des producteurs de plastiques ont poursuivi en justice mardi le gouvernement fédéral afin d’annuler l’interdiction des plastiques à usage unique en place depuis 2022, avançant que leurs produits n’étaient pas toxiques.
Dans leur défense, les multinationales Dow Chemical Canada, Imperial Oil et NOVA Chemicals, soutenues par deux provinces de l’Ouest canadien, comptent mettre en avant le manque de preuves scientifiques suffisantes de la part d’Ottawa pour justifier ces réglementations.
Elles vont également tenter de convaincre la cour que le gouvernement fédéral a outrepassé ses compétences en matière de réglementation de la gestion des déchets.
Sur Twitter, le ministre de l’Environnement canadien Steven Guilbeault a vivement réagi, accusant les entreprises de tenter « d’empêcher (l’) interdiction des plastiques à usage unique nocifs devant les tribunaux ».
« Nous allons nous en tenir à la science et nous battre pour un environnement où nos rivages, nos parcs et nos cours d’eau sont sains », a-t-il déclaré.
Photo : ACE Solid Waste via Flickr (CC BY 2.0)
Le plastique compostable peut sembler une solution intéressante pour contrer la surutilisation des sous-produits du pétrole et la pollution des écosystèmes. Mais la réalité est un peu plus compliquée. État des lieux.
Chaque année, les Canadiens génèrent 3 millions de tonnes de déchets de plastique, dont à peine 9 % est recyclé. Où s’en va le reste ? Dans les sites d’enfouissements ou dans la nature, carrément, générant de la pollution et menaçant les écosystèmes.
Mais les choses sont peut-être appelées à changer grâce à une innovation assez récente que d’aucuns estiment remplie de promesses : le plastique compostable. Ce produit – en théorie, du moins – semble la solution toute désignée pour enrayer le fléau de la pollution par le plastique. Car si la tendance se maintient, d’ici 2050, le poids de ces déchets dans les océans pourrait équivaloir à celui de l’ensemble des poissons… Cela dit, ce nouveau matériau compostable tient-il ses promesses ? Des nuances s’imposent.
Photo : CANO
En septembre 2022, alors qu’il vérifiait ses différents stocks de contenants pour emporter, Pascal Prouteau a eu l’idée d’un projet pilote: «Si l’on profitait de l’été pour éliminer les contenants pour emporter et les remplacer par une solution plus durable?» Quelques mois plus tard, le directeur de la division Résidences, hôtellerie et restauration de l’Université de Montréal apprenait l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement municipal qui obligerait restaurateurs et comptoirs alimentaires à éliminer les contenants à usage unique. Prémonition de la part de M. Prouteau? «Je le vois plutôt comme de la chance, puisque le nouveau règlement de la Ville de Montréal vient appuyer nos efforts de tendre vers l’objectif zéro déchet», dit-il.
En effet, à compter du 6 février, l’équipe de M. Prouteau retirera des comptoirs alimentaires des campus de l’UdeM tout contenant à usage unique. Gobelets à café en papier, ustensiles et couvercles pour gobelets en plastique, agitateurs plastique à café et autres produits jetables ne seront plus offerts aux différents points de service. La mesure entrera en vigueur un mois avant que la Ville de Montréal exige des gestionnaires de restaurants et de comptoirs alimentaires qu’ils retirent plusieurs articles à usage unique.
Photo : via pxhere.com (CC0)
Les microplastiques se sont infiltrés partout sur la planète. On les a retrouvés enfouis dans la glace de mer de l'Antarctique, dans les entrailles d'animaux marins vivant dans les fosses océaniques les plus profondes et dans l'eau potable du monde entier.
La pollution plastique a été découverte sur les plages d'îles éloignées et inhabitées, et on la retrouve dans des échantillons d'eau de mer, partout sur la planète. Une étude a estimé qu'il y a environ 24,4 trillions de fragments de microplastiques dans les régions supérieures des océans du monde.
Mais les microplastiques ne sont pas seulement omniprésents dans l'eau, ils sont aussi largement répandus dans les sols terrestres et peuvent même se retrouver dans les aliments que nous mangeons. Sans le savoir, nous consommons peut-être de minuscules fragments de plastique à chaque bouchée que nous prenons.
Photo : thaialagata via Open Food Facts (CC BY-SA 3.0)
Des ONG veulent qu'un juge contraigne la multinationale française des yaourts et bouteilles d'eau Danone à s'affranchir de sa dépendance au plastique qui échoue souvent dans la nature, dans une assignation consultée lundi par l'AFP.
ClientEarth, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France demandent que Danone soit condamné à planifier une « trajectoire de déplastification », ou sortie du plastique, jugeant ses efforts insuffisants.
« On est bien conscients que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais cela doit commencer aujourd'hui », a plaidé auprès de l'AFP Antidia Citores, porte-parole de la coalition d'ONG.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Les chercheurs du CNRS de Toulouse viennent d’établir le premier modèle du cycle de vie des microplastiques retrouvés dans les Pyrénées. Selon leurs conclusions, même si nous réduisons drastiquement leur production, ces particulent risquent de circuler pendant des millénaires.
Après la découverte de microplastiques dans la Garonne, l’air du Pic du Midi, ou encore la neige des Pyrénées, une équipe du CNRS de Toulouse a établi le premier modèle compréhensif du cycle de vie des microplastiques. Et leurs conclusions sont, sans surprise, alarmantes.
"On voulait savoir quelle quantité de gros plastiques se transforment en petits plastiques, qui sont encore plus dangereux pour notre santé et pour la biodiversité, et où ils vont ensuite", précise Gaël Le Roux, directeur de recherche CNRS au Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement.
Une équipe de chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) étudie actuellement la quantité de microplastiques présente dans les eaux entourant les îles Galápagos, au large de l’Équateur, et son impact sur la chaîne alimentaire. Des données préliminaires montrent une concentration élevée de particules malgré le statut protégé de l’archipel.
En octobre 2021, l’unité de recherche sur la pollution océanique de l'UBC, fondée par le biologiste et chercheur Juan José Alava, s’est rendue dans les îles Galápagos pour y prélever de nombreux échantillons d’eau, de zooplanctons et de différentes espèces de poissons.
« En observant le zooplancton, l’eau et les poissons, nous avons été en mesure de surveiller l’exposition de l’environnement marin aux particules de plastiques », explique le chercheur en soulignant que le zooplancton se trouve à la base de la chaîne alimentaire.
Tuâń Anh Tô est un détective. Un détective de l’infiniment petit.
Dans la pénombre de la salle des microscopes de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), il ausculte minutieusement le contenu d’une boîte de Petri. Muni de pinces de dissection, il soulève délicatement une minuscule sphère blanchâtre couverte de sédiments et la dépose sous la loupe d’un microscope.
« On dirait la planète du Petit Prince », lance-t-il en fixant la photo qui vient d’être captée à travers la lentille par l’objectif de La Presse.
Ce globe miniature est une microbille. Elle a été repêchée dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Trois-Rivières dans le cadre d’un projet de recherche sur les microplastiques.
Les microplastiques sont des particules ayant une taille allant de 0,1 micromètre (µm) à 5 millimètres (mm).
Photo : Ocean Blue Project via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
À compter du 20 décembre, six produits de plastique à usage unique sont interdits au Canada en raison de la pollution qu’ils génèrent et des risques qu’ils représentent pour la faune. Mais le diable étant dans les détails, sachez que ces produits pourront être vendus pendant encore un an. Certains ne seront bannis qu’en 2025, alors que d’autres resteront disponibles sur demande. Voici quelques pistes pour y voir plus clair.
En juin dernier, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault et son collègue de la Santé, Jean-Yves Duclos, annonçaient qu’à compter de décembre, les sacs d’emplettes, les ustensiles, les récipients alimentaires à emporter difficilement recyclables, les anneaux pour emballages de boissons, les bâtonnets à mélanger et les pailles de plastique seraient désormais interdits au Canada.
Or, tous ces produits ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Des exceptions ont été prévues dans l’application du règlement. Certains de ces produits demeureront disponibles, tandis que d'autres pourront encore être distribués pendant plusieurs années.
À partir du 20 décembre, la fabrication et l’importation pour la vente de produits en plastique à usage unique considérés néfastes seront interdites au Canada.
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C’est en matinée que le ministre de l’Environnement et du Changement climatique Steven Guilbeault, le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos et le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne Joyce Murray ont annoncé l’interdiction des plastiques à usage unique suivants:
Photo : Kate Ter Haar via Flickr (CC BY 2.0)
Nestlé, Mars, Coca Cola... Nombreuses sont les marques à mettre en avant leurs objectifs de lutte contre la pollution par le plastique. Mais dans quelle mesure ces engagements sont-ils tenus ? C'est ce qu'ont voulu savoir des chercheurs de l'université de Duke (Etats-Unis d'Amérique), auteurs d'une étude publiée dans la revue scientifique One Earth.
Dans le cadre de leur analyse, les auteurs ont examiné les rapports annuels de près d'un millier d'entreprises - parmi les plus puissantes du monde - publiés entre 2015 et 2020. Selon leurs résultats, si 72 % des 300 premières entreprises de la liste "Fortune Global 500" (classement des 500 plus grosses firmes américaines en termes de chiffre d'affaires) se sont engagées à réduire la pollution plastique, peu d'entre elles ont finalement donné la priorité à la réduction de leur utilisation de plastique vierge.
Photo : Ivan Radic via Flickr (CC BY 2.0)
De nouvelles statistiques laissent croire que les Canadiens réduisent lentement leur utilisation de pailles et de sacs d’épicerie en plastique avant l’entrée en vigueur le mois prochain de l’interdiction nationale de ces articles.
Le gouvernement du Canada cherche à réduire la pollution plastique intérieure d’ici la fin de la décennie alors que les négociations en vue d’un traité formel sur la gestion des plastiques commencent cette semaine en Uruguay.
Le Canada est l’un des quelque trois douzaines de pays qui font pression pour la conclusion d’un accord international qui mettrait fin à la pollution plastique mondiale d’ici 2040. « Ça suffit », a déclaré le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, dans un tweet.
Environ 22 millions de tonnes de plastique finissent là où elles ne devraient pas chaque année, y compris dans les lacs, les rivières et les océans du monde entier, a précisé le ministre. Au Canada, environ 29 000 tonnes de déchets plastiques, principalement des emballages, qui finissent dans l’environnement chaque année.
Photo : Sierra Club
Près de 200 nations sont réunies lundi pour cinq jours en Uruguay afin de tracer le sillon vers le premier traité mondial de lutte contre la pollution plastique.
« Le monde a une dépendance importante au plastique », a déclaré Inger Andersen, directrice générale du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), à l'ouverture de cette première réunion du Comité intergouvernemental de négociation dans la station balnéaire de Punta del Este.
[...] Au moins 8,8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans l'océan chaque année dans le monde, soit l'équivalent d'un camion poubelle déchargé toutes les minutes, selon le rapport d'un comité d'experts des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine.
Photo : NOAA Photo Library (CC0)
Les baleines bleues absorberaient jusqu'à 10 millions de morceaux de microplastiques chaque jour, selon une estimation publiée mardi, qui suggère un impact de cette pollution sur le plus grand animal du monde plus important qu'envisagé jusqu'alors.
De minuscules fragments de plastique ont déjà été retrouvés des océans les plus profonds aux plus hautes montagnes, et même à l'intérieur des organes et du sang humains.
Pour estimer la quantité de microplastiques ingérée par les baleines, des chercheurs ont fait une étude de modélisation, parue dans la revue Nature Communications.
Ces scientifiques ont placé des sortes d'étiquettes sur 191 baleines bleues, rorquals communs et à bosse vivant au large des côtes de Californie pour suivre leurs mouvements.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
Les taux de recyclage du plastique sont en déclin aux États-Unis, tandis que la production est en hausse, selon un rapport publié lundi par Greenpeace USA, qui a qualifié de «fiction» l'existence d'une économie circulaire du plastique vantée par l'industrie.
Selon cette analyse, les foyers américains ont généré 51 millions de tonnes de déchets plastiques en 2021, dont seulement 2,4 millions de tonnes ont été recyclées.
La tendance est à la baisse notamment depuis que la Chine a cessé d'accepter les déchets plastiques de l'Occident en 2018, et du même coup d'en recycler une partie. De plus, les prix de production du plastique baissent sous l'effet d'une industrie se développant rapidement.
«Les groupes industriels et les grandes entreprises ont poussé pour présenter le recyclage comme une solution», a expliqué à l'AFP Lisa Ramsden, de Greenpeace USA. «En faisant cela, ils ont esquivé toute responsabilité», a-t-elle ajouté, citant des entreprises comme Coca-Cola, PepsiCo, Unilever et Nestlé.
Photo : Radio-Canada
Il y a tellement de microparticules de plastique dans la rivière Magog et dans le lac des Nations de Sherbrooke que la Ville a commandé une cartographie pour avoir un portrait de la contamination qui « est jugée préoccupante ».
Même si le rapport n'est pas encore prêt, le constat est clair. « La problématique persiste. Il faut agir », soutient le gardien de rivières du Regroupement des associations pour la protection de l’environnement des lacs et des bassins versants (RAPPEL), Gabriel Provencher-Pharand.
Ce dernier a passé les dernières semaines à sillonner en bateau la rivière Magog et le lac des Nations. Il a repéré des accumulations de particules de plastique à une quinzaine d'endroits dans la rivière. « On a trouvé des plastiques de différentes tailles, de différents types. On a aussi [trouvé] du polystyrène. »
Plus de 1800 kg de déchets ont été enlevés samedi sur les berges de l’île de Montréal, de Laval et de Saint-Jean-sur-Richelieu, à l’initiative de la Mission 1000 tonnes. L’organisme s’était lancé le défi de nettoyer la rive du Saint-Laurent pendant 24 heures pour souligner la Journée mondiale des nettoyages.
Les résidants de neuf arrondissements de la métropole ont été appelés samedi à prendre part au grand nettoyage pour prêter main-forte à l’équipe de la Mission 1000 tonnes. Le Regroupement des éco-quartiers de la Ville de Montréal a invité les citoyens à « donner de l’amour au fleuve ». L’activité s’inscrivait également dans le cadre de la troisième édition de la Journée du Fleuve.
Photo : Lon&Queta via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)
Entraînées par les cours d'eau, d'immenses nappes de déchets plastiques multicolores recouvrent les eaux du lac Suchitlan au Salvador.
Le fléau frappe aussi les plages paradisiaques des côtes caribéennes du Honduras, réceptacle de milliers de tonnes d'ordures en provenance du Guatemala.
Bouteilles de boissons gazeuses, emballages de médicaments, chaussures et toutes sortes d'objets en plastique flottent sur les eaux vertes du lac artificiel de 13.500 hectares, qui alimente au Salvador une centrale hydroélectrique, et est considéré comme une zone humide d'importance majeure par l'Unesco.
Les pêcheurs qui y jettent encore leurs filets expliquent que la pollution repousse les poissons vers les profondeurs du lac, le plus grand du pays, les mettant hors de portée.
Photo : maldeseine via Wikipedia (CC BY-SA 3.0)
Les "granulés de résine plastique" sont la matière première de l'industrie plastique.
Emballées et expédiées par milliards dans le monde entier, ces boulettes de plastique de la taille d'une lentille sont ensuite fondues et utilisées comme éléments constitutifs d'une vaste gamme d'articles utilisés dans notre vie quotidienne - des ordinateurs aux voitures, en passant par les vêtements et les bouteilles.
Bien que la première observation de ces granulés sur les plages n'ait été signalée qu'en 1970, ils ont depuis été trouvés sur tous les continents, à l'exception de l'Antarctique.
Des voix s'élèvent aujourd'hui pour demander que ce type de pollution soit pris beaucoup plus au sérieux, car leur taille et leur persistance les rendent pratiquement impossibles à éliminer, une fois dans l'environnement.
Photo : Sierra Club
Le Canada interdira aux entreprises d’importer ou de fabriquer des sacs en plastique et des contenants à emporter en polystyrène d’ici la fin de cette année, ainsi que leur vente d’ici la fin de 2023 et leur exportation d’ici la fin de 2025.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, et d’autres ministres et députés libéraux, en ont fait l’annonce lundi lors d’une série de conférences de presse à travers le pays. M. Guilbeault était de passage dans l’arrondissement de Beauport, à Québec, aux côtés du ministre de la Santé Jean-Yves Duclos.
Par la suite, le Latuquois d’origine a fait un arrêt en Mauricie, soit à Trois-Rivières, chez VegÉcolo, un café-boutique zéro déchet où il a échangé avec la copropriétaire, Audrey Sarrazin. Celle-ci lui disait, entre autres, limiter déjà beaucoup le plastique.
«Nous estimons qu’une fois en vigueur, le règlement permettra d’éliminer plus de 1,3 million de tonnes de produits plastiques difficiles à recycler des sites d’enfouissement et plus de 22 000 tonnes de pollution plastique qui va se retrouver dans notre environnement au cours des 10 prochaines années», a expliqué le ministre Guilbeault.
«C’est l’équivalent de plus d’un million de sacs à ordures remplis de détritus.»
Photo : Serge Ouachée via Wikimedia (GFDL-1.2-only)
De minuscules particules de plastique ont été identifiées pour la toute première fois dans de la neige fraîchement tombée en Antarctique. En plus d’être toxiques pour les animaux et les plantes, ces microplastiques pourraient accélérer la fonte des glaces.
Des microplastiques, qui sont peu visibles à l’œil nu, avaient déjà été retrouvés dans la glace et les eaux de surface en Antarctique. C’est toutefois la première fois qu’ils sont retrouvés dans de la neige venant tout juste de tomber, rapporte le quotidien The Guardian.
Pour les besoins de l'étude, 19 échantillons de neige ont été récoltés sur la barrière de Ross, la plus grande barrière de glace en Antarctique. Des microplastiques ont été identifiés dans chacun des échantillons.
Photo : LUBEGA IBRAHIM via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
La production et les déchets plastiques vont fortement augmenter d’ici à 2060, même si des mesures d’encadrement sont prises au niveau mondial
Les prévisions publiées ce vendredi 3 juin ne sont pas rassurantes. La production et les déchets plastiques vont fortement augmenter d’ici à 2060, alors que l’ONU a récemment lancé des négociations pour lutter contre cette pollution. Si rien n’est fait, la production de plastique va quasiment tripler par rapport à 2019, de 460 millions de tonnes à 1 231 millions de tonnes (Mt). Celle des déchets plastiques va augmenter dans les mêmes proportions, de 353 à 1 014 Mt, selon le rapport.
L’ONU a lancé début mars les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique, fléau qui menace l’environnement et contribue à l’effondrement de la biodiversité. Mais la mise au point d’un texte n’est pas attendue avant 2024. Les centaines de millions de tonnes de déchets produits chaque année, qui se dégradent en microplastiques, sont retrouvées dans tous les océans du globe, dans la banquise, dans le corps des humains et des animaux, et même dans de l’air prélevé au sommet de montagnes.
L’autocollant – affiché dans la porte et à la caisse du Café du Couvent – est discret, mais son message est clair : « Remplis Vert » signifie qu’il est ici possible de remplir sa bouteille d’eau gratuitement.
Petit commerce établi dans un grand bâtiment de briques rouges datant de 1884, qui accueillait jadis des pensionnaires de la région de Richmond, le Café du Couvent est un participant de la première heure de l’initiative qui se répand maintenant partout au Québec.
Remplis Vert a pour simple objectif de réduire la consommation de bouteilles de plastique à usage unique, explique Mélodie Neveu. Elle a repris en 2020 avec sa mère, Marie-Ève Chapdelaine, l’initiative lancée l’année précédente par une famille de la ville voisine de Windsor, qui a déménagé à l’étranger.
Photo : © Alfred-Wegener-Institut
Même les régions du Grand Nord n’échappent pas à la menace mondiale de la pollution de plastique. Des chercheurs ont montré que de grandes quantités de plastique ont déjà atteint toutes les sphères de l’Arctique.
Ces déchets transportés par les rivières, l’air et les navires se trouvent désormais dans l’océan Arctique, indique une étude dévoilée récemment par l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine. On trouve de fortes concentrations de microplastique dans l’eau, sur le fond marin, sur les plages isolées, dans les rivières et même dans la glace et la neige.
« Le plastique n’est pas seulement un poison pour les écosystèmes, il pourrait également aggraver les changements climatiques », explique l’étude publiée dans la revue Nature Reviews Earth & Environment.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Des scientifiques néerlandais ont analysé les échantillons de sang de 22 donneurs anonymes, tous des adultes en bonne santé, et ont trouvé des particules de plastique chez 17 d’entre eux. La moitié des échantillons contenaient du polytéréphtalate d’éthylène (PET), un plastique couramment utilisé dans la fabrication de bouteilles. Le tiers contenait du polystyrène, une forme de styromousse servant entre autres à emballer des aliments. Puis, un quart des échantillons contenaient du polyéthylène, une matière utilisée dans la fabrication de sacs de plastique. « Il est certainement raisonnable de s’inquiéter. Les particules sont là et sont transportées dans tout le corps », explique le professeur Dick Vethaak, écotoxicologue à l’Université libre d’Amsterdam, qui a commenté l’étude dans le quotidien britannique The Guardian.
Des scientifiques néerlandais ont analysé les échantillons de sang de 22 donneurs anonymes, tous des adultes en bonne santé, et ont trouvé des particules de plastique chez 17 d’entre eux. La moitié des échantillons contenaient du polytéréphtalate d’éthylène (PET), un plastique couramment utilisé dans la fabrication de bouteilles. Le tiers contenait du polystyrène, une forme de styromousse servant entre autres à emballer des aliments. Puis, un quart des échantillons contenaient du polyéthylène, une matière utilisée dans la fabrication de sacs de plastique. « Il est certainement raisonnable de s’inquiéter. Les particules sont là et sont transportées dans tout le corps », explique le professeur Dick Vethaak, écotoxicologue à l’Université libre d’Amsterdam, qui a commenté l’étude dans le quotidien britannique The Guardian.
Photo : LUBEGA IBRAHIM via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
L’ONU a lancé mercredi les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique, une décision « historique » pour lutter contre un fléau qui menace l’environnement et qui contribue à l’effondrement de la biodiversité.
L’assemblée pour l’environnement de l’ONU (ANUE), plus haute instance internationale sur ces sujets, réunie dans la capitale kényane, Nairobi, a adopté une motion créant un « comité intergouvernemental de négociation » chargé de rédiger un texte « juridiquement contraignant » d’ici 2024.
« Je ne vois pas d’objections, il en est ainsi décidé », a déclaré le ministre norvégien de l’Environnement, Espen Barth Eide, président en exercice de l’Assemblée, en marquant l’adoption d’un coup de marteau… en plastique recyclé.
D’Antananarivo à Dakar, en passant par Nairobi ou Conakry, les capitales africaines sont souillées par d’immenses décharges à ciel ouvert où les déchets plastiques se comptent par milliers de tonnes.
L’Afrique, qui réceptionne déjà des produits toxiques au rebut venus d’ailleurs, deviendra-t-elle en plus "la poubelle du monde" des déchets plastiques ? A l'Assemblée de l'ONU pour l'environnement qui s’ouvre lundi à Nairobi, les pays du continent tenteront de s’unir pour l’éviter.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
Les quantités énormes de plastiques et de produits chimiques produites par l’humanité sont au-delà des «limites planétaires» et des plafonds de production doivent être envisagés urgemment, ont conclu pour la première fois des scientifiques.
Avec un cocktail de 350 000 produits de synthèse inventé par l’Homme et des volumes considérables terminant dans l’atmosphère ou directement ou indirectement dans l’environnement, «les effets que nous commençons à observer sont suffisamment grands pour affecter des fonctions critiques de la planète Terre et ses écosystèmes», explique Bethanie Carney Almroth, une des coauteurs de l’étude du Stockholm Resilience Centre, dans un entretien à l’AFP.
Photo : S M R via Pixahive (CC0)
L’image est parlante : « Du plus petit plancton à la plus grosse baleine », le plastique est omniprésent dans les océans, avertit, mardi 8 février, le WWF. Le Fonds mondial pour la nature rappelle que cette invasion de plastique menace la biodiversité marine et appelle les dirigeants du monde entier à s’engager rapidement vers un traité sur le sujet.
À quelques semaines d’une assemblée environnement de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui pourrait lancer des négociations sur un tel accord, le WWF publie un volumineux rapport sur les impacts de la pollution plastique sur les océans, la biodiversité et les écosystèmes marins. Synthèse des conclusions de plus de 2 000 études scientifiques distinctes sur ces questions.
Photo : EcoWatch via Groundviews (CC BY-ND 3.0)
Au printemps dernier, un porte-conteneur a fait naufrage près du Sri Lanka, libérant une marée noire de plastique sur les plages du pays. La tragédie a relancé le débat sur les granules de plastique, surnommés nurdles en anglais, une matière première utilisée par de nombreuses industries.
L’incendie
En mai dernier, un porte-conteneur singapourien tout neuf, le X-Press Pearl, a connu plusieurs incendies à 15 km au large du Sri Lanka. Il a fini par couler à 21 mètres de profondeur, à la mi-juin. Au lieu de la marée noire attendue, ce sont 26 tonnes de granules de plastique qui ont déferlé sur les plages du pays, atteignant parfois des hauteurs de deux mètres. La tragédie, qui a fait deux blessés, serait due à des fuites d’acide provenant de la cargaison. X-Press Pearl n’en était qu’à son troisième voyage entre l’Asie du Sud-Est et des pays du golfe Persique.
Photo: Lyne Morissette
Un produit chimique présent dans certains plastiques pourrait expliquer la hausse de la mortalité observée chez les bébés bélugas depuis quelques années, croient des chercheurs québécois.
[...] Depuis 2008, 6,2 carcasses de bébés bélugas sont retrouvées en moyenne chaque année dans le Saint-Laurent. Au cours des 26 années précédentes, la moyenne était d’une carcasse par an, révèlent des données compilées par le vétérinaire Stéphane Lair, de l’Université de Montréal.
Il s’agit d’une hausse de 520 %. La méthodologie est la même depuis 1982.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
Ce n’est pas pour rien qu’on les appelle en anglais les everywhere chemicals : les phtalates sont présents dans de nombreux produits ou plastiques qui nous entourent. Malgré plusieurs études les mettant en cause dans des maladies comme le diabète ou l’obésité, peu de lois réglementent leur utilisation, notamment dans les produits de la vie quotidienne. Pour la première fois, des chercheurs américains ont fait le lien entre les phtalates et un risque plus élevé de mortalité chez l’humain, en particulier lié aux maladies cardiovasculaires. Ils espèrent que cette preuve supplémentaire permettra de mieux réglementer ces produits chimiques.
L'industrie du plastique aux États-Unis est en passe de libérer plus d'émissions de gaz à effet de serre que les centrales à charbon. D'ici à 2030, ce stade sera atteint, avance un rapport produit par le Bennington College dans le cadre de son projet Beyond Plastics. Selon les résultats de l'étude, l'industrie américaine de plastique émet au moins 232 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an, ce qui équivaut à 116 centrales à charbon de taille moyenne.
«Le plastique est le nouveau charbon et c'est une préoccupation majeure de justice environnementale... Les impacts sur la santé des émissions sont supportés de manière disproportionnée par les communautés à faibles revenus et les communautés de couleur», commente Judith Enck, présidente de Beyond Plastics et ancienne administratrice de l'Agence régionale de protection de l'environnement sous la présidence Obama.
Photo : Mike Johnston via Wikimedia (CC BY 2.0)
Des centaines de milliers de déchets de microbilles de plastique ont été retrouvés dans les proies des bélugas, prouvant du même coup que ces polluants se rendent jusqu’aux baleines nageant dans les eaux les plus reculées de l’Arctique.
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science of the Total Environment, les chercheurs se sont intéressés à cinq espèces de poissons présents dans l’Arctique et prisées par les bélugas. Ils ont pu observer que 21 % des poissons analysés avaient ingéré des particules de microplastiques.
La chercheuse principale de l’étude, Rhiannon Moore, déduit ainsi que les microplastiques ont remonté la chaîne alimentaire jusqu’au sommet.
Photo : Rochman Lab (rochmanlab.wordpress.com)
Alors que les Torontois affluaient au bord du lac Ontario pour nager, pagayer et échapper à l'isolement de la pandémie, des étudiants de l'Université de Toronto jetaient à l'eau des poubelles flottantes munies de traceurs GPS.
L'objectif de l'équipe de recherche est de suivre les déchets qui se retrouvent dans le lac, de déterminer où ils s'accumulent dans l'eau et d'où ils proviennent.
Ces dispositifs de captation des déchets de plastique sont vidés quotidiennement et les débris qui y sont collectés sont examinés pour découvrir quels types de déchets se trouvent dans le lac.
Une conférence intergouvernementale a fait les premiers pas vers l’élaboration d’un accord international visant à réduire la pollution plastique et les déchets dans les océans, qui peuvent étouffer la vie marine, nuire à la sécurité alimentaire et au tourisme côtier, et contribuer au changement climatique.
Un projet de résolution a été présenté jeudi par le Pérou et le Rwanda, et soutenu par l’Union européenne et plusieurs autres pays, à l’issue d’une conférence de deux jours à Genève.
Ce projet constitue une étape procédurale, mais vise à créer une dynamique pour l’élaboration dès l’année prochaine des termes d’un accord mondial contraignant.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
La Ville de Montréal a déposé mercredi son règlement visant à bannir les plastiques à usage unique dans la métropole à partir du 1er mars 2023 et les sacs de plastique dès le 1er septembre 2022.
« On annonce la fin du plastique à usage unique à Montréal. Pas question pour nous d’attendre les autres [ordres] de gouvernement. […] L’objectif est nécessaire et il faut l’atteindre », a déclaré d’emblée la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en conférence de presse.
La liste complète des produits qui seront touchés par cette interdiction a été dévoilée mardi. Les gobelets et contenants à emporter en mousse de polystyrène, les barquettes en polystyrène pour les fruits ou les légumes de même que les ustensiles en plastique figurent tous dans cette réglementation.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Une étude franco-suédoise réalisée par plusieurs instituts de recherche a évalué la toxicité de la pollution plastique chez deux types de poissons vivant dans la mer et dans l'eau douce. Les chercheurs ont constaté que l'ingestion chronique de particules de plastique pourrait avoir des conséquences sur la croissance et la reproduction des deux espèces de poissons étudiées.
[...] L'étude s'est focalisée sur deux espèces de poisson précises : le "poisson zèbre" (Danio rerio), qui vit en eau douce et le medaka marin qui, comme son nom le suggère, habite en eau de mer. La santé de ces deux espèces de poisson a été examinée sur une période de quatre mois.
Une équipe de chercheurs teste actuellement un filet pour capter et mesurer les microplastiques dans le fleuve Saint-Laurent, la première étape d’un projet qui pourrait mettre des centaines de plaisanciers à contribution.
« Les concentrations de microplastiques dans le fleuve Saint-Laurent sont vraiment très importantes, mais à l’œil nu, on n’y croirait jamais », soutient Caroline Besner Milton de Stratégies Saint-Laurent.
L’organisme s’est allié au projet de la jeune entreprise Poly-Mer, ainsi qu’à des chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), pour tester un filet, qui pourrait éventuellement être déployé partout au Québec.
Pour la première fois à de telles profondeurs en Méditerranée, une équipe regroupant des scientifiques français, monégasques et italiens a pu analyser des déchets marins et des microplastiques jusqu’à 2200 m de fond. Résultat : les grands fonds sont des zones d’accumulation importante de nos déchets, avec un impact marqué sur la faune. Les scientifiques recommandent d’accroître les efforts de prévention, car cette pollution est impossible à éliminer dans des environnements aussi inaccessibles.
Une nouvelle étude publiée dans la revue Science of the Total Environment a été menée sur la pollution plastique jusque dans les grands fonds en Méditerranée. Les mesures ont eu lieu en septembre 2018 grâce au submersible Victor 6000, à bord du navire Atalante de la Flotte océanographique opérée par l’Ifremer.
Photo : Thesupermat via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
Notre usage quotidien de produits à base de plastique a des conséquences directes sur la santé des espèces animales. On estime qu’environ 1 % des déchets de plastique se retrouvent dans les environnements aquatique et terrestre et ont un impact sur la faune et la flore sauvages.
Parmi eux, les huîtres, des mollusques marins qui se retrouvent à plusieurs endroits dans le monde, ainsi que dans nos assiettes.
En collaboration avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de l’Université de Bordeaux, en France, notre équipe de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a mené des recherches pour mieux connaître quels étaient les effets combinés de différents contaminants sur les huîtres.
Photo : Marine Environment Protection Authority-Sri Lanka
Des tonnes de plastique provenant d’un porte-conteneurs en feu au large de Colombo menacent les plages sri-lankaises de la pire pollution de leur histoire, a estimé samedi une haute responsable en environnement.
Les autorités ont interdit la pêche dans une zone de 80 km de long autour du MV X-Press Pearl, un porte-conteneurs immatriculé à Singapour et qui est en feu depuis neuf jours au large de Colombo, menaçant de se briser et de provoquer une catastrophe environnementale en déversant des centaines de tonnes de fioul dans l’océan Indien.
Mais alors qu’une opération internationale est en cours pour tenter d’éviter cette marée noire, les plages proches croulent déjà sous une autre pollution: des millions de granulés plastiques provenant de la cargaison du navire.
Photo : Matti Blume via Wikimedia (CC)
Les masques jetables qui se retrouvent en bordure des cours d’eau ou sur les plages relâchent une quantité impressionnante de microplastiques dans l’eau, selon des scientifiques canadiens.
Des chercheurs de l’Université Concordia, de l’Université de Regina, de l’Université Memorial et de Pêches et Océans Canada ont soumis des masques jetables à toutes sortes de manipulations pour simuler leur parcours sur les berges. «Les équipements de protection individuelle souillés deviennent un problème environnemental au Canada», dit l’un des auteurs, Chunjiang An, professeur au Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de l’Université Concordia, pour expliquer le but de ces expériences. En juin 2020, le gouvernement fédéral estimait qu’environ 63 000 tonnes d’équipements de protection individuelle seraient jetées au cours de l’année, et force est de constater que les masques ne sont pas tous déposés à la poubelle.
Photo : Adam Evertsson via Pixabay
Les gobelets jetables disparaîtront des cafés Starbucks de Corée du Sud d’ici 2025. La mesure n’est pas étrangère à l’interdiction de ces articles par Séoul, qui doit entrer en vigueur deux ans plus tard. D’où l’importance d’une législation forte, qui fait défaut au Canada, croient divers observateurs.
Les cappuccinos, lattes et autres boissons vendues dans les cafés Starbucks de la Corée du Sud seront servis uniquement dans des gobelets réutilisables, d’ici quatre ans.
La multinationale du café, qui écoule chaque année plus de 6 milliards de gobelets jetables à l’échelle mondiale, a annoncé en avril son intention de les abandonner complètement, mais la mesure ne s’appliquera qu’au pays du Matin calme.
La fondation australienne Minderoo vient de publier un rapport édifiant concernant la pollution plastique. On y apprend que 20 entreprises seulement seraient responsables de plus de la moitié des déchets en plastique à usage unique dans le monde.
L’information majeure de ses centaines de pages est que vingt entreprises seulement sont à l’origine de 55 % de la production de tous les déchets en plastique à usage unique dans le monde. Et parmi ces entreprises, on trouve de nombreuses sociétés parfois financées par les États, des multinationales et des géants du pétrole, du gaz et de la chimie.
Ainsi, selon ce rapport, la société pétrolière américaine ExxonMobil serait la plus grande émettrice de déchets plastique à usage unique avec 5,9 millions de tonnes chaque année.
Lire la suite :: Consulter le PLASTIC WASTE MAKERS INDEX FLOWS sur le site de la Fondation Minderoo
Photo : Zoologist diz via Pixahive (CC0)
Une nouvelle coalition a déposé un avis de requête auprès de la Cour fédérale du Canada, en fin de journée mardi, pour contester le décret prévoyant l’ajout des articles manufacturés en plastique à la liste des substances toxiques.
Le 12 mai dernier, Ottawa a ajouté tous les articles manufacturés en plastique à la liste des substances toxiques inscrites dans la Loi canadienne sur la protection de l’environnement. Ils sont dorénavant considérés comme ayant un effet nocif sur l’environnement ou la biodiversité.
Saluée par les groupes environnementaux, cette décision suscite la grogne au sein de l’industrie pétrochimique, qui touche de près ou de loin les polymères et les plastiques.
Le Canada a ajouté mercredi les articles manufacturés de plastique à la liste des substances toxiques inscrites dans la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.
Les articles manufacturés de plastique sont donc maintenant considérés officiellement comme pouvant avoir, immédiatement ou à long terme, un effet nocif sur l'environnement ou sur la diversité biologique.
Cet ajout n’a aucune conséquence réglementaire immédiate sur les entreprises qui produisent ces articles.
Il donne toutefois au gouvernement le pouvoir d'élaborer des mesures de gestion des risques écologiques potentiels concernant ces objets, ce qui pourrait à long terme entraîner des coûts supplémentaires pour leurs fabricants.
Photos : Coastal Action
Les projets visant à donner une deuxième vie aux matériaux de pêche se multiplient au Canada Atlantique, des initiatives dont l’objectif est de réduire la pollution par le plastique dans les océans.
La pêche commerciale représente une importante source de pollution au Canada en raison de la quantité importante d’engins de pêche perdus ou abandonnés en mer. Il en résulte que chaque année de nombreux casiers, filets et cordages – désigné comme étant des engins fantômes – restent en mer.
Depuis les régions côtières jusqu’à l’océan du large, la pollution sévit, et ses conséquences dramatiques pour la vie marine sont désormais connues. La production de plastique ayant augmenté de manière exponentielle depuis les années 1950, il a été récemment démontré que sans une stratégie de réduction de ces déchets, cette contamination triplera d’ici à 2040.
Pour les diminuer, essayons d’abord de comprendre les chemins qu’ils empruntent. Cela implique d’identifier leurs sources et leurs puits, d’où ils proviennent et où ils « finissent » leur course. Selon les estimations, cette pollution marine par les plastiques serait à 80 % d’origine côtière – c’est-à-dire issue de l’apport fluvial ou de la population littorale. Le reste serait issu des activités maritimes.
Selon les résultats d’un nouveau sondage commandé par Oceana Canada, 95 % des Canadiens s’inquiètent de l’impact de la pollution par le plastique sur nos océans.
L’enquête menée par Abacus Data auprès de 1500 Canadiens révèle aussi la profonde insatisfaction des Canada par rapport aux mesures en place pour réduire la consommation et la production de plastique au pays. Ainsi, 88 % des Canadiens se sentent surpris, en colère, coupables et/ou impuissants d’apprendre que moins de 9 % des déchets de plastique du Canada sont recyclés et que la majorité d’entre eux sont envoyés dans des décharges ou des incinérateurs.
Photos : Ocean Wise
Une grande majorité des microplastiques retrouvés dans l’océan Arctique proviennent de fibres synthétiques utilisées dans l’habillement, et donc probablement du simple lavage des vêtements, selon une étude publiée mardi.
La présence de ces microparticules a été recensée dans des organismes vivants aux quatre coins des océans, jusqu’au fond de la fosse des Mariannes, dans l’Océan pacifique, la plus profonde connue.
Elles proviennent de la dégradation des quelque 8 millions de tonnes de plastique qui finissent chaque année dans l’océan, et le textile synthétique, polyester, nylon ou encore acrylique, est une source importante de cette pollution.
Photo : Andrew Bone via Flickr (CC BY 2.0)
Ça ne marchera pas. Dans un rapport publié la semaine dernière, Greenpeace démonte pièce par pièce le plan pompeusement appelé « zéro déchet plastique d’ici 2030 » du gouvernement fédéral.
Une démonstration convaincante, dont les conclusions reçoivent l’aval des experts que nous avons consultés.
Ce n’est pas très surprenant. Parce que le plan d’action du gouvernement fédéral, malheureusement, n’est pas réellement un plan.
Pour détourner l’essentiel des déchets de plastique de l’enfouissement, le Canada devrait construire plus de 160 nouvelles installations de recyclage, ce qui nécessiterait plus de 8 milliards de dollars d’investissement, souligne Greenpeace, citant les conclusions des firmes Deloitte et Cheminfo Services, mandatées par Ottawa.
« Ce scénario semble difficilement réalisable d’ici 2030 », affirme Greenpeace, qui rappelle que seulement 9 % des 3,2 millions de tonnes de déchets plastiques générés au Canada en 2016 ont été recyclées, de l’aveu même d’Ottawa — le reste a été surtout enfoui (86 %), incinéré (4 %) ou perdu dans la nature (1 %).
Ce taux de recyclage de 9 % est même surestimé, selon Greenpeace, puisqu’il compte le plastique converti en carburant, ce que l’organisation ne considère pas comme du recyclage.
Des tonnes de déchets plastiques issus des rues de Jakarta sont emportées par les pluies en mer et flottent parfois jusqu’aux plages de Bali ou jusqu’à l’océan Indien. Grâce à des balises satellites, des scientifiques étudient cette dérive pour les collecter plus efficacement.
Forte d’une population de près de 270 millions d’habitants, l’Indonésie est le deuxième contributeur au monde, derrière la Chine, à ces amas de plastiques qui polluent les océans.
Si la priorité est de réduire l’usage du plastique et les volumes charriés par les fleuves dans l’archipel, le défi est immense, et ces efforts risquent de prendre encore des années. En attendant, une équipe de chercheurs veut mieux comprendre comment ces déchets sont disséminés et comment mieux les collecter.
Plastiques, produits chimiques, marées noires… À ces pollutions qui mettent en péril l’ensemble des écosystèmes marins s’ajoutent la surpêche et les effets du changement climatique. Comment peut-on enrayer la machine ? Et si la solution venait de la terre et d’une réduction drastique de nos déchets ?
Des décennies durant, les activités humaines ont entraîné le rejet dans les océans de substances dangereuses et de déchets en tout genre, sans que personne ne s’en émeuve. Couvrant plus des deux tiers de la surface du globe, l’océan est tellement immense, pensait-on, qu’il resterait insensible à notre irresponsabilité. Mais aujourd’hui, le constat est tout autre : la pollution met en péril les organismes marins et leurs habitats.
Photo : Julien Moreau, Plastic@Bay
Les images illustrant la pollution marine globale sont nombreuses et souvent impressionnantes lorsqu’elle affecte de manière spectaculaire les communautés côtières. Étrangement, le public semble ignorer que cela se passe aussi chez eux, sur leurs plages, dans leurs champs et dans leurs rivières.
Les océans étouffent, envahis par des dizaines de millions de tonnes de plastique qui y ont été déversées, mais les sociétés semblent étrangement dans le déni. La pollution est devenue dans l’esprit de beaucoup un phénomène quasiment normal, que l’on ne voit plus.
Près de 230 000 tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans la Méditerranée, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2040 sans mesures « ambitieuses », a averti mardi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L’Égypte, avec 74 000 tonnes déversées par an, l’Italie (34 000 tonnes/an) et la Turquie (24 000 tonnes/an) sont les pays qui rejettent le plus de plastique dans la Méditerranée, selon un nouveau rapport de l’UICN.
Photo : Ben_Kerckx via Pixabay
Un bébé avale chaque jour en moyenne plus d’un million de microparticules de plastique détachées de son biberon, selon une étude publiée lundi et qui suggère quelques gestes pour réduire cette ingestion dont l’impact sur la santé n’est pas connu.
Les auteurs de l’étude parue dans la revue Nature Food ont exposé chacun des modèles les plus vendus de biberons en polypropylène à la procédure de préparation recommandée par l’Organisation mondiale de la santé : stérilisation du biberon, puis préparation du lait maternisé avec une eau chauffée à 70 °C, pour éliminer d’éventuelles bactéries dangereuses.
Résultat : certains biberons libèrent jusqu’à 16 millions de microplastiques par litre et la température joue un rôle important.
Photo : Ocean Blue Project via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
Les sacs d’épicerie, les ustensiles et les pailles faites de plastique à usage unique seront bannis au pays dès l’an prochain, a annoncé mercredi le ministre fédéral de l’Environnement, Jonathan Wilkinson.
La liste complète des produits qui seront frappés par cette interdiction a été dévoilée par le ministre lors d’une conférence de presse tenue en matinée au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau.
Elle a été compilée en tenant compte des produits en plastique qui ne sont pas recyclables et des solutions de remplacement abordables disponibles sur le marché.
Graphique : Maphoto/Riccardo Pravettoni (grida.no/resources/6930)
Une nouvelle étude australienne suggère qu’il pourrait y avoir 30 fois plus de plastique au fond des océans qu’en surface. Cependant, ces données ne tiennent pas compte de la hausse vertigineuse des plastiques à usage unique depuis le début de la pandémie. Tour d’horizon d’une problématique qui contribue également au réchauffement climatique.
À partir de données recueillies au large des côtes australiennes au printemps 2017, une équipe de huit scientifiques a estimé que le fond des océans pourrait contenir au moins 14 millions de tonnes de plastique à l’échelle planétaire, soit possiblement 30 fois plus qu’à la surface. Pour arriver à ce chiffre, les chercheurs ont notamment comparé leurs données avec celles d’autres études sur le même sujet.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
On savait déjà que les Canadiens étaient de gros consommateurs de plastique à usage unique. La pandémie est toutefois venue aggraver le problème et probablement retarder l’action en faveur d’une réduction de l’utilisation de ces produits, qui sont toujours peu recyclés et qui ont des impacts majeurs sur l’environnement. Ottawa réitère toutefois sa promesse d’agir dès 2021.
Selon un nouveau rapport publié mardi par le groupe Oceana Canada, le Canada « utilise » 4,6 millions de tonnes métriques de plastique chaque année, soit environ 125 kilogrammes par citoyen. Et selon leurs prévisions, ce volume devrait continuer d’augmenter pour atteindre plus de six millions de tonnes métriques en 2030.
Photo : Thesupermat via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)
Les nanoplastiques, ces morceaux de plastique inférieurs au millième de millimètre présents dans l'environnement marin, ont un impact sur la reproduction des huîtres creuses, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.
[...] L’huître creuse a une fécondation externe, c’est-à-dire que pour se reproduire, elle doit expulser ses cellules reproductrices dans l’eau de mer. Elles sont donc particulièrement sensibles aux aléas environnementaux et à la qualité des eaux, ce qui fait de l'huître un candidat parfait pour évaluer l’impact des micro et nanoplastiques.
Photo : Matti Blume via Wikimedia (CC)
Il faut entre 450 et 500 ans pour qu'un masque de type N95 puisse se dégrader dans la nature. Un regroupement de chercheurs et des entreprises se penchent sur des solutions pour pouvoir les réutiliser.
Déjà au début du mois de juin, soit trois mois après le début de la crise de COVID-19 en Occident, il était possible d'observer en grand nombre des masques et des gants dans la mer Méditerranée. Ces déchets peuvent alors se retrouver ingérés par la biodiversité déjà durement éprouvée par différents types de pollutions et les changements climatiques.
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
L’industrie du plastique veut profiter du contexte sanitaire pour convaincre le gouvernement Legault de s’opposer à l’interdiction du plastique à usage unique, mesure qu’Ottawa prévoit adopter.
L’industrie du plastique martèle depuis le début de la pandémie que ses produits à usage unique seraient plus sécuritaires à utiliser que leurs contreparties réutilisables, comme les sacs à l’épicerie. Cette affirmation est toutefois contestée par des écologistes et des scientifiques.
Anthony Koch, qui faisait partie de l’équipe québécoise du nouveau chef conservateur Erin O’Toole, s’est récemment inscrit au Registre des lobbyistes du Québec. Il représente le Foodservice Packaging Institute, un organisme qui regroupe plusieurs producteurs et distributeurs nord-américains d’emballages à usage unique.
Des réseaux criminels ont investi le secteur de l’exportation vers l’Asie de déchets plastiques, en constante augmentation, contribuant à la pollution en brûlant ou jetant dans la nature des déchets officiellement destinés au recyclage, dénonce jeudi 27 août Interpol dans un rapport.
En 2018, quelque 360 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produites dans le monde, dont 8 au moins se retrouvent dans les océans. Le marché mondial du recyclage, obligatoire dans de plus en plus de pays, devrait dépasser 50 milliards de dollars (42 milliards d’euros) en 2022, selon l’organisation policière internationale.
Photo : latasse.org
Alors que le gouvernement fédéral s’apprêtait à annoncer l’interdiction de certains plastiques à usage unique, le coronavirus tombe à point pour le lobby de l’industrie plastique. D’ailleurs, les tasses à café réutilisables ont été parmi les premiers articles sacrifiés au nom de la santé publique.
Depuis l’apparition de la COVID-19, certains cafés et restaurants refusent catégoriquement le réutilisable, voire adoptent le jetable dans leur salle à manger. Pourtant, la vaisselle réutilisable n’a jamais été scientifiquement liée à la propagation du virus. Le stress auquel les commerces sont exposés en ce moment est inimaginable. Face à cette crise, tout le monde fait de son mieux. Néanmoins, maintenant qu’une majorité de commerces ont rouvert et que nous apprenons à vivre avec la présence de ce maudit virus, il est temps de prendre du recul et de ne pas céder aux légendes urbaines.
La quantité de déchets plastiques déversée chaque année dans les océans devrait tripler d’ici 2040, atteignant 29 millions de tonnes métriques.
Ces données statistiques alarmantes sont au cœur d’un nouveau projet de deux ans qui met en lumière l’échec de la campagne mondiale destinée à atténuer la pollution plastique et élabore un plan ambitieux pour réduire le déversement dans la mer.
Personne ne sait avec certitude quelle quantité de plastique, pratiquement indestructible, s’est accumulée dans les mers. La meilleure estimation, datant de 2015, l’évalue à 150 millions de tonnes métriques. Selon l’étude, cette valeur devrait atteindre 600 millions de tonnes métriques d’ici 2040 si rien ne change.
Ceux qui courent dans les chemins de campagne le voient, les fosses sont parsemées de déchets de plastique et d’autres contenants. À l’heure où la majorité de la population est consciente de l’impact de la pollution des plastiques dans notre environnement, cette situation dérange. Cette apparente incivilité est pourtant encouragée par une surproduction d’emballage, que le système de gestion des matières résiduelles actuel permet.
Avant la crise sanitaire, le ministre de l’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a annoncé la mise en place d’un grand chantier de réforme de la collecte sélective. À cet effet, il a mis sur pied un comité consultatif formé de représentants gouvernementaux, municipaux, de la société civile et du monde des affaires dont les travaux sont en cours. Ces travaux portent entre autres sur l’amélioration de la qualité de la matière qui se rend aux centres de tri et sur l’identification de débouchés locaux pour ces matières recyclables. Ils sont aussi l’occasion de revoir notre système pour limiter la dispersion d’emballages, notamment en plastique, dans notre environnement.
Photo : Marine Management Organisation UK (OGLv3.0)
Pris au piège dans les mailles des filets de pêche perdus, espadons, araignées de mer et daurades ne seront jamais mangés. Pour lutter contre les ravages de ces engins au fond des mers, un projet expérimental va les tracer par satellite.
Dans les eaux de Méditerranée dans un premier temps puis dans l'Atlantique, au large de la Bretagne, du Canada ou de la Guyane, cette expérimentation menée par une société française et des scientifiques vise aussi à réduire la pollution plastique des océans.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Des chercheurs ont découvert qu'en moyenne, il tombe 1000 tonnes de particules microplastiques dans 11 parcs nationaux de l'Ouest des États-Unis tous les ans.
[...] Pendant 14 mois, les chercheurs ont collecté des échantillons d’eau de pluie et d’air dans l’ouest des États-Unis. Ils se sont alors rendu compte que plus de 1000 tonnes de microplastiques tombaient dans 11 parcs protégés de la région. Ce chiffre correspond à l’équivalent de 120 millions de bouteilles en plastique. “Les chiffres sont tellement importants, que c’est choquant”, souligne l’autrice principale Janice Brahney, spécialiste de l’environnement à l’Utah State University. Selon la chercheuse, “il n’y a aucun endroit à la surface de la Terre qui ne soit pas couvert de microplastiques.”
Le vent du large donne aux promenades sur les plages un air salin vivifiant. Il amène aussi des particules de microplastique s’échappant des embruns, selon une nouvelle étude franco-britannique.
« Nous avons détecté des microplastiques dans le vent des plages de l’Aquitaine », expliquent les auteurs principaux de l’étude publiée mardi dans la revue PloS One, Deonie et Steven Allen, de l’Université de Strathclyde, près de Glasgow. « Les microplastiques sont éjectés des vagues quand elles s’entrechoquent et causent de la turbulence, comme les autres gouttes d’eau salée qui se retrouvent dans le vent du large. Il s’agit d’une proportion non négligeable de la quantité de microplastiques dans l’atmosphère. Le même phénomène doit se produire dans les grands cours d’eau douce, particulièrement quand il y a des rapides. »
Photo : Vesna_Pixi via Pixabay
La principale préoccupation mondiale aujourd’hui est évidemment de vaincre le Covid-19, afin d’éviter de nouveaux morts et de nouvelles contagions. Une fois l’objectif atteint, la crise économique résultant de la pandémie sera le sujet le plus pressant.
Dans la situation actuelle, la question environnementale est relayée au second plan. Pourtant, nous qui nous dédions au sujet de la pollution ne pouvons pas baisser la garde.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Des chercheurs ont découvert une concentration record de particules de plastique dans les fonds marins. Ils ont recensé près de deux millions de ces minuscules débris dans un seul mètre carré de sédiments de la mer Méditerranée.
Dans le cadre d’une étude dont les résultats viennent d’être publiés dans le magazine Science, des chercheurs européens ont analysé les impacts des courants marins sur la circulation des particules de plastique qui se retrouvent éventuellement dans les sédiments des milieux marins.
Image : CDC, U.S. Department of Health & Human Services
Aux États-Unis comme en Europe, les représentants des industriels exploitent la peur de la contagion du Covid-19 pour vanter leurs produits et retarder, voire remettre en cause, les interdictions programmées du plastique à usage unique.
Les défenseurs américains de l’environnement ont été les premiers à le constater. Le plastique à usage unique fait son retour, en profitant de la pandémie. Le 6 mars, une semaine après la confirmation du premier cas de Covid-19 sur le sol des États-Unis, la chaîne de café Starbucks a interdit à ses clients, temporairement, d’apporter leur tasse réutilisable. Question « d’hygiène », de contagion, de peur…
Photo : Charles Rondeau (CC0)
Sur la longue liste des dégâts causés par la crise actuelle, il y aura certainement un recul aisément prévisible, à court terme à tout le moins, de la lutte contre les emballages inutiles.
Les tasses, pots et autres contenants réutilisables ont rapidement été victimes du virus au début de la crise, quand les chaînes de café, épiceries et compagnie ont décrété qu’on ne pouvait plus les utiliser.
Dans certaines épiceries, maintenant, même les sacs qu’on apporte de la maison ne sont plus permis.
Photo : Le Manic
L’école Saint-Joseph de Baie-Trinité se distingue une fois de plus en matière environnementale avec un projet de bacs à marée inspiré de ce qui se fait en France.
[...] Mais qu’est-ce qu’un bac à marée? Il s’agit d’un équipement installé sur une plage afin d’y déposer ce que la mer rejette, que ce soit des déchets de plastique, des cordages ou autres. Avec la pollution du fleuve, les rejets sur les plages sont de plus en plus imposants. « On ne veut pas que les restes d’un lunch de McDo soient jetés dans nos bacs » [...]
Photo : Bristol Green Party (CC0 1.0)
Plus de la moitié de tous les plastiques du monde entier ont été fabriqués depuis l’année 2000, et 10 % seulement des 9,2 milliards de tonnes de matières plastiques mises en circulation depuis les années 1950 ont été recyclées, souligne un rapport présenté mardi.
[...] En 2025, plus de 600 millions de tonnes devraient être produites, contre 438 millions de tonnes en 2017, selon le rapport, qui affirme aussi que « 40 % environ des produits plastiques sont jetés au bout de moins d’un mois ».
Photo : Marco Verch via Flickr (CC BY 2.0)
New York, une des capitales mondiales du consumérisme, s’apprête dimanche à bannir les sacs en plastique à usage unique dans la plupart des commerces, une mesure encore rare aux États-Unis, fruit de quatre ans d’efforts.
Les 8,5 millions d’habitants de la capitale financière américaine et tout l’État de New York, qui se disent en pointe sur la protection de l’environnement, ont eu du mal à franchir le pas, tant ils sont habitués à voir les caissiers emballer leurs courses ou leurs repas livrés à domicile dans des sacs souvent doublés pour plus de solidité.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
La France a lancé le chantier de l'installation de filtres à microfibres plastiques dans les lave-linge, une première mondiale destinée à lutter contre la pollution des océans.
"Est-ce que c'est faisable ? La réponse est oui, parce que nous n'avons pas le choix", a souligné la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson lundi à l'issue d'une table-ronde où elle réunissait les constructeurs de machines à laver, des "innovateurs" qui travaillent sur des solutions de filtres, des ONG et des associations de consommateurs.
Photo : © Hoola One
Des bouteilles d’huile à moteur, des contenants de savon à vaisselle et beaucoup, beaucoup de brosses à dents : les fondateurs d’Hoola One Technologies en ont vu de toutes les couleurs sur la plage de Kamilo, à Hawaii. Ce ne sont toutefois pas ces rebuts qui ont amené là ces jeunes ingénieurs québécois l’an dernier, mais les microplastiques, impossibles à ramasser à la main. L’aspirateur tout-terrain qu’ils ont conçu à l’Université de Sherbrooke n’en a fait qu’une bouchée.
Photo : Andrew Bone via Flickr (CC BY 2.0)
Bravo, mais à suivre… On pourrait résumer ainsi la réforme de la collective sélective annoncée mardi par le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.
Bravo, car Québec repense complètement la logique du système. Les villes ne géreront plus la collecte de matières recyclables. Désormais, les entreprises qui mettent des produits sur le marché en seront responsables du début à la fin. C’est plus juste et ce devrait aussi être plus efficace. Si ceux qui mettent en circulation des emballages en carton, en plastique ou des produits en papier doivent en assumer autant les coûts que la gestion, ils auront alors un incitatif à en produire moins et à en recycler plus. Du moins, si tout est bien fait…
D’où l’important « à suivre ». En effet, plusieurs détails cruciaux sont encore inconnus.
Les entreprises qui produisent et mettent en marché des contenants, des emballages, des imprimés et des journaux seront désormais responsables de la récupération et du recyclage de leurs produits du début jusqu’à la fin de leur cycle de vie.
Selon le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charrette, qui a annoncé mardi le versement d’une enveloppe de 30,5 millions de dollars pour amorcer la modernisation du système de collecte sélective au Québec, le nouveau système reposera désormais sur la responsabilité des producteurs de contenants et d’emballages.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Une étude révèle que la pollution microplastique au fond du fleuve Saint-Laurent s’apparente à celle de cours d’eau près de villes densément peuplées en Chine.
On appelle «microplastiques» les fibres, billes et morceaux de moins de 5 millimètres utilisés dans certaines industries et produits de nettoyage ou encore issus de la fragmentation d’objets de plastique, d’emballages, de sacs et de vêtements synthétiques. Ils sont très stables chimiquement et perdurent donc longtemps dans l’environnement; ils ont d’ailleurs été repérés dans tous les types de milieux aquatiques de la planète, même les plus isolés.
Photo : Marco Verch via Flickr (CC BY 2.0)
Pendant que la mairesse de Montréal souhaite que les autres localités du Québec suivent l’exemple de sa Ville de bannir les sacs de plastique, différentes municipalités de la région poursuivent leur réflexion sur le sujet.
Montréal a annoncé mercredi matin qu’elle interdira les sacs de plastique d’ici la fin de 2020. Trois-Rivières a tenu en septembre dernier une première consultation publique sur les plastiques à usage unique. La Commission du développement durable et de l’environnement tenait à connaître l’opinion de la population à ce propos.
Que ce soit à l’épicerie, au magasin de sport ou à la boutique de vêtements dernier cri, tous les sacs d’emplettes en plastique seront bientôt bannis du territoire de la Ville de Montréal. « 2020, c’est la dernière année des sacs de plastique à Montréal », a prévenu mercredi la mairesse Valérie Plante.
[...] Il s’agit de modifier la réglementation qui a été adoptée en 2016 et qui interdit depuis le 1er janvier 2018 l’utilisation de sacs en plastique d’une épaisseur de moins de 50 microns. L’administration veut maintenant franchir une étape de plus parce que le règlement n’a pas eu l’effet escompté, selon la mairesse.
Photo : Willfried Wende via Pixabay
Imaginez que nous sommes en 2040. Il y a 20 ans déjà, les gouvernements des pays industrialisés ont pris la décision unanime de mettre fin à l’ère du plastique jetable et se sont dotés de cibles de réduction.
Au Canada, après les boissons, la consigne a été élargie à tous les contenants. Pour s’adapter, les fabricants et distributeurs ont opté pour le réutilisable (oui, oui, même Nestlé, Amazon et Coca-Cola). Les supermarchés regorgent de produits en vrac et les grandes chaînes de café, Tim Hortons et Starbucks en tête, peuvent se targuer d’avoir évité l’enfouissement de 60 milliards de tasses jetables depuis l’implantation en 2025 de leur programme de consigne de tasses réutilisables.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
De la banquise aux abysses, les microfibres synthétiques crachées par nos machines à laver sont partout. Nos vêtements sont une source majeure de la pollution plastique des océans, fléau invisible qui peut être attaqué sur plusieurs fronts.
Sacs, bouteilles, pailles, emballages divers... La chasse aux plastiques a commencé un peu partout dans le monde, pour tenter de réduire les 8 millions de tonnes de plastique qui finissent chaque année dans l’océan, sous forme de gros morceaux ou de microparticules.
Mais un des premiers coupables de cette pollution marine est souvent oublié: le textile synthétique, polyester, nylon ou encore acrylique.
Le plastique est un des plus grands fléaux de la pollution marine. Avec plus de 8 millions de tonnes de détritus plastiques rejoignant chaque année les océans, l’accumulation de ces déchets sature le milieu naturel. Depuis plus de 20 ans les scientifiques tentent d’alerter l’opinion publique fasse à l’ampleur de cette pollution, permettant ainsi une prise de conscience collective.
Photo : Andrew Bone via Flickr (CC BY 2.0)
Qu’ils soient faits de verre, de métal, de plastique ou de carton, tous les contenants de boissons prêtes à boire seront consignés au Québec à compter de 2022. Objectif : augmenter le taux de récupération de ces contenants qui se retrouvent bien souvent dans les dépotoirs à l’heure actuelle.
Le gouvernement Legault a dévoilé un plan de consigne élargie jeudi, en marge d’une réunion du caucus caquiste pour préparer la rentrée parlementaire.
Le gouvernement du Canada s’est doté d’une première étude pour élaborer sa nouvelle politique d’interdiction des plastiques à usage unique, prévue pour 2021, et confirme qu’il entend dévoiler les catégories de plastiques prohibés d’ici quelques semaines.
Dans un rapport d’une centaine de pages élaboré à l’automne 2019 et présenté jeudi, Environnement et Changement climatique Canada et Santé Canada font le constat suivant : « les gros objets en plastique comme les sacs et les pailles peuvent nuire physiquement aux animaux et à leur habitat. »
Le contenu de votre bac de recyclage sera-t-il ramassé si vous le mettez au bord de la rue ? Pour l’instant, oui ; le Groupe TIRU a accepté mardi de repousser la fin de ses activités au Québec, qui était prévue ce mercredi, afin de faciliter la transition dans la gestion des matières recyclables dont il était responsable.
Il n’y a pas que le papier, le plastique recyclé aussi en arrache. La baisse de demande attendue pour les carburants est, paradoxalement, en train de nuire au recyclage du plastique. Les sociétés pétrolières, prévoyant que les véhicules deviendront de moins en moins énergivores, s’organisent pour produire de plus en plus de résine de plastique vierge, ce qui fait chuter les prix et rend le plastique recyclé moins concurrentiel.
La crise du recyclage s’aggrave. Les centres de tri de Montréal, de Châteauguay et de Saguenay du groupe TIRU ont l’intention de fermer leurs portes. Le gouvernement se réunira d’urgence vendredi pour trouver une solution, a appris La Presse.
Des options sont sur la table : trouver un repreneur, ou encore injecter des fonds pour donner de l’oxygène à TIRU. Les 20 millions en cinq ans annoncés dans le dernier budget s’avèrent insuffisants pour soutenir les centres de tri, incapables d’écouler leurs stocks, notamment de papier. La fermeture des marchés chinois et indien leur fait mal.
Le grand déballage des cadeaux aux pieds du sapin approche et de nombreux parents auront peut-être l’impression d’avoir acheté plus de déchets que de jouets à leurs enfants. Toujours encombrantes, parfois inutiles, les boîtes dans lesquelles les jouets sont emballés sont souvent néfastes pour l’environnement.
On déchire allègrement ces films en plastiques qui renferment des boîtes en carton, elles-mêmes remplies de billes de polystyrène, de papier bulle ou de styromousse…
Photo : Willfried Wende via Pixabay
Dans un document interne du conseil exécutif, obtenu par La Presse, on indique que le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, « devrait annoncer prochainement son plan visant la modernisation du système de consigne et la réorganisation de la collecte sélective ». Le ministre Charette se trouve actuellement à la conférence sur les changements climatiques COP25, à Madrid.
[...] Le plan de « consigne élargie » de Québec ne se limitera pas aux bouteilles d’eau ; les bouteilles de vin seront aussi consignées, récupérées dans un nouveau réseau de dépôts spécialisés ou dans certaines succursales de la SAQ qui pourront, physiquement, les recevoir.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Mortelle indigestion. Morceaux de filets de pêche, cordages, sangles, gants en caoutchouc, sacs et gobelets en plastique… Au total, plus de 100 kg de déchets, de débris, de saletés ont été retrouvés dans l’estomac d’un cachalot adulte qui est venu s’échouer ce dimanche 1er décembre sur les côtes écossaises.
Le corps de l’animal a été trouvé sur la plage de Luskentyre, sur l’île Harris, au nord-ouest de l’Écosse. Des membres du Scottish Marine Animal Stranding Scheme (Smass), organisation qui enquête sur les décès des cétacés, ont étudié et disséqué le cachalot échoué.
Photo : © The Ocean Cleanup
Construite par l’organisation non gouvernementale The Ocean Cleanup, cette barge « fermera le robinet » de la plus grande source de déchets se déversant dans les océans, les rivières, a déclaré samedi son inventeur, Boyan Slat, 25 ans, lors d’une conférence de presse à Rotterdam.
Le bateau, qui sera ancré dans des cours d’eaux pollués, est capable de ramasser jusqu’à 50 tonnes d’ordures par jour.
« Dans de bonnes conditions, nous pensons qu’il pourrait même doubler ce chiffre », a estimé le jeune homme.
Photo : Willfried Wende via Pixabay
Après son élection, François Legault promettait de « ne pas gouverner pour les lobbys ». Il a une très belle chance de le prouver avec le dossier de la consigne. Et ce, tout en montrant que l’environnement le préoccupe bel et bien.
En matière de déchets, il y a de quoi être préoccupé. Par exemple, chaque année, 700 millions de bouteilles d’eau en plastique se retrouvent à la poubelle au Québec. On répète : 700 millions.
Des dizaines de milliers de déchets plastiques polluant la planète sont générés par une poignée de multinationales dont Coca-Cola, Nestlé ou encore Pepsico, a assuré Break Free from Plastic, une coalition mondiale d’ONG, dans un rapport publié mercredi à Manille.
Cette coalition internationale composée de 1475 organisations écologistes, dont Greenpeace, reproche à ces multinationales de se dédouaner de la responsabilité du nettoyage de la pollution due à leur activité.
Cette année, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs est consacrée à la mise en lumière du problème de la pollution avec pour thème « Protéger les oiseaux : soyez la solution à la pollution plastique ».
Les déchets et la pollution sont nuisibles pour de nombreux sites du patrimoine mondial. L'augmentation du tourisme signifie que de plus en plus de gens laissent des déchets dans les endroits les plus emblématiques du monde.
La production mondiale de plastique est en pleine expansion, ce qui pose des problèmes pour l’environnement et la santé publique, alerte Greenpeace dans un rapport publié la semaine dernière. Estimant que les solutions proposées par les grandes entreprises sont également problématiques, l’organisation appelle au retour massif du réutilisable.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Nestlé, Tim Hortons, Starbuck, McDonald’s et The Coca-Cola Company sont les cinq plus importants pollueurs de plastique au pays, selon Greenpeace Canada, qui a dévoilé mercredi ce classement peu envieux.
Nestlé et Tim Hortons, qui sont les champions en la matière, figurent en tête pour une deuxième année consécutive.
Un triste rappel à l’ordre. En ce début d’automne, sur les côtes de Floride, l’heure est à l’éclosion des œufs de tortues. Les petits animaux se jettent ensuite dans les eaux de l’Atlantique pour débuter leur vie, tenter de se nourrir et entamer leur croissance.
Au cours de ce processus, toutes n’y parviennent pas forcément, et certaines sont rejetées sur le rivage. Là, les petites tortues peuvent être prises en charge à temps par des défenseurs de la cause animale et des refuges, mais en dépit de cette aide, nombre d’entre elles ne survivent pas aux premiers jours de leur vie.
Bannir les pailles, les cotons-tiges ou préférer la gourde en aluminium à la vilaine bouteille en PET: les propositions pour lutter contre la pollution par les plastiques ne manquent pas. Mais la plus efficace ne concernerait pas des objets de consommation courante, mais… nos voitures.
Une étude menée en Californie conclut en effet que la source numéro un de la pollution aux microplastiques – les débris de plastique de diamètre inférieur à 5 millimètres – dans la baie de San Francisco serait l’usure des pneus, raconte le quotidien Los Angeles Times.
Photo : The Ocean Cleanup
Le système imaginé par l’organisation The Ocean Cleanup semble finalement en mesure de récolter divers débris à la dérive au cœur du « continent de plastique » qui se trouve dans l’océan Pacifique. Il s'agit d'une première étape vers un nettoyage qui s’annonce colossal, voire impossible.
L’entreprise québécoise Familiprix cessera la vente de caisses de bouteilles d’eau de 750 ml et moins, soulignant que cette mesure s’inscrit dans un virage écoresponsable.
Elles ne seront plus sur les tablettes en janvier.
Familiprix serait la première bannière de pharmacies à poser un tel geste visant à réduire la disponibilité des bouteilles à usage unique.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Dans la minuscule île Inaccessible, qui porte bien son nom au milieu de l’Atlantique Sud, la plupart des bouteilles en plastique échouées sur le rivage ont probablement été jetées par des navires marchands chinois, conclut une étude publiée hier.
"Je suis une enfant en guerre". Lilly, 12 ans, sèche l'école, grimpe sur son paddle et pagaye au milieu d'un canal de Bangkok embouteillé de détritus qu'elle ramasse avec précaution. Son combat: le plastique en Thaïlande, sixième plus gros contributeur mondial à la pollution des océans.
En juin, l'adolescente américano-thaïe a remporté une première victoire: aider à convaincre un grand distributeur à Bangkok, Central, de ne plus délivrer de sacs à usage unique dans ses supermarchés une fois par semaine.
« Comment se souviendra-t-on de notre civilisation ? », s’interroge Jennifer Brandon. Cette chercheuse de la Scripps Institution of Oceanography, le plus ancien centre de recherche scientifique maritime au monde, affirme avoir observé, avec ses collègues, une « explosion de pollution plastique » dans les fonds marins.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle aujourd’hui à mener une évaluation approfondie des microplastiques présents dans l’environnement et de leurs conséquences potentielles sur la santé humaine, suite à la publication d’une analyse de l’état de la recherche sur les microplastiques dans l’eau de boisson. L’Organisation appelle également à réduire la pollution par le plastique pour protéger l’environnement et réduire l’exposition humaine.
«Aujourd’hui, j’ai fait mes premières courses sans plastique!», se réjouit May Stirling, une mère de famille de 49 ans, venue «spécialement» de Ramsbury, à 60 km, pour le grand «déballage» organisé pendant l’été dans l’un des magasins de la chaîne Waitrose à Oxford (centre de l’Angleterre).
Ici, 160 sortes de fruits et légumes ont été dépouillés de leur emballage plastique et un espace de vrac pour féculents, céréales, vin et bière a été installé.
La qualité de l'eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et les microplastiques, est devenue «une crise invisible» qui touche pays riches comme pays pauvres, s'alarme la Banque mondiale dans un rapport publié mardi.
Cette mauvaise qualité de l'eau peut coûter jusqu'à un tiers de la croissance économique potentielle dans les régions les plus touchées, affirme l'institution de développement.
Image : Andrew Turner, University of Plymouth
On dirait de simples cailloux retrouvés sur une plage, candidats parfaits pour un concours de ricochet. Mais ici, pas besoin d’être un as du poignet pour les faire survoler l’eau, car ces galets-là flottent. Logique, ils sont en plastique.
Ces étranges objets représentent une forme de pollution marine qui n’avait jamais été répertoriée. Ils ont été baptisés “pyroplastiques” par des chercheurs dans une étude publiée dans la revue Science of the total environment et relayée par National Geographic ce vendredi 16 août.
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Des scientifiques disent avoir observé une abondance de minuscules particules de plastique dans la neige de l'Arctique, ce qui révèle que les microplastiques parcourent de longues distances dans l'atmosphère, jusqu'à certaines des régions les plus reculées de la planète.
Les chercheurs ont examiné des échantillons de neige prélevés dans l'Arctique, dans le nord de l'Allemagne, dans les Alpes bavaroises et suisses ainsi que sur l'île de Heligoland, dans la mer du Nord, à l'aide d'un processus spécialement conçu pour l'analyse en laboratoire.
Des profondeurs de l'océan jusque dans nos entrailles, le plastique est absolument partout. Même dans nos montagnes. Ces mastodontes rocheux, pourtant éloignés de toute production industrielle, voient arriver en même temps que la pluie et la neige de gigantesques quantités de fibres plastiques microscopiques multicolores.
C'est ce que démontrent deux études intitulées «It is raining plastic» [Il pleut du plastique] et «Atmospheric transport and deposition of microplastics in a remote mountain catchment» [Transport atmosphérique et dépôt de microplastiques dans un bassin de montagne éloigné].
Selon une estimation, 250 milliards de fragments de déchets plastiques contaminent la mer Méditerranée. Difficile à dater avec certitude, il faut sans doute remonter aux années 50 et la production du plastique à grande échelle, pour observer les premières traces de pollution.
Depuis une dizaine d'années, l'Expédition MED étudie la pollution plastique en Méditerranée, l'une des mers plus polluées au monde. Et cette pollution, néfaste pour l'environnement, pourrait se révéler encore bien plus dangereuse.
On entend souvent parler des trois R. Toutefois, si l’on vous demande de les nommer, il y a fort à parier que celui qui vous viendra spontanément en tête est « recycler ». Est-ce parce que nous n’avons pas accordé assez d’attention aux deux autres R, « réduire » et « réutiliser » ? Poser la question, c’est y répondre.
La chaîne de supermarchés Sobeys annonce qu'elle éliminera les sacs de plastique dans ses magasins dès la fin de janvier 2020. Elle devient la première grande chaîne de supermarchés du pays à les éliminer complètement.
La chaîne, dont le siège social se trouve en Nouvelle-Écosse, affirme avoir pris cette décision par souci de préserver l'environnement. Elle estime à 225 millions par année le nombre de sacs de plastique utilisés dans ses magasins.
Photo : ESA via Flickr (CC BY-SA 2.0)
C’est pour son « écologie pratiquement intacte » que l’île Henderson, atoll désert du Pacifique, fut inscrite en 1988 sur la liste du patrimoine mondial. Elle est aujourd’hui noyée sous un océan de déchets plastiques face auquel les scientifiques se disent démunis.
Depuis le 1er juillet, les habitants de l’Île-du-Prince-Édouard ne trouvent plus beaucoup de sacs en plastique à usage unique. La province devient ainsi la première au Canada à bannir ces sacs.
Ces modifications font partie de la Loi sur la réduction des sacs de plastique, qui a commencé sous la forme d’un projet de loi d’initiative parlementaire présenté par Allen Roach, alors député libéral.
La crise du recyclage sévit dans l’est du Québec: un centre de tri menace d’enfouir ses matières, un autre croule sous le plastique accumulé, tandis qu’un troisième risque de fermer ses portes.
Selon nos informations, la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de Gaspésie a fait savoir à son conseil d’administration qu’à moins d’un miracle, des matières recyclables seraient envoyées à l’enfouissement le 27 juin.
Les pellicules de plastique envoyées au centre de tri régional Récupération Mauricie seront désormais enfouies.
L'organisme affirme ne pas être en mesure de trouver une filière de recyclage ou de valorisation énergétique pour les sacs d'épicerie, les sacs de lait, de légumes et toute pellicule ou emballage de plastique.
What happens to your plastic after you drop it in a recycling bin?
According to promotional materials from America’s plastics industry, it is whisked off to a factory where it is seamlessly transformed into something new.
This is not the experience of Nguyễn Thị Hồng Thắm, a 60-year-old Vietnamese mother of seven, living amid piles of grimy American plastic on the outskirts of Hanoi.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Le Costa Rica l’a fait. Le petit État de la Dominique l’a fait aussi. L’Union européenne (UE) s’apprête à le faire. Et le Canada compte le faire dès 2021, suivant l’échéancier adopté par l’UE.[...]
Il n’est pas trop tôt pour s’attaquer au cancer écologique causé par les déchets de plastique, dont la vaste majorité provient de ces petits objets non réutilisables omniprésents dans la vie courante. Si rien n’est fait, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons dès 2050 ! Ce n’est pas si loin. C’est dans 30 ans.
Chaque semaine, c’est la même chose. Je regarde le bac de recyclage et je pousse un long soupir. Comment fait-on pour le remplir aussi rapidement ?[...]
Avant que je le vide dimanche soir, le contenant était rempli des emballages de nouvelles poignées de porte que je devais installer pour remplacer de vieux modèles irréparables.
Le Canada interdira les plastiques à usage unique dès 2021, a annoncé le premier ministre Justin Trudeau lundi matin. Les entreprises seront aussi tenues responsables de la gestion de leurs déchets de plastique, mais le gouvernement demeure pour l'instant discret sur les contraintes qui leur seront imposées d'ici les deux prochaines années.
La pollution par le plastique dans le fleuve affecte «sans aucun doute» les poissons, crustacés et mammifères marins, et, par le fait même, la chaîne alimentaire, estiment des spécialistes interrogés par Le Journal.
«Si un poisson a du plastique dans son système, ça peut se dégrader et aller dans son sang [...] Il y a des composés chimiques que nous mangeons probablement avec le poisson. Des particules de plastique, des chercheurs en ont trouvé dans les moules, il y en a dans le sel, dans la bière, dans l’eau en bouteille. C’est trop petit pour être filtré», explique la chercheuse en écologie marine, Lyne Morissette.
À l’heure où la planète se mobilise contre la pollution par le plastique dans les cours d’eau, le Québec, loin d’être épargné, affiche un criant retard sur la question. Chez nous, ce sont les paradisiaques Îles-de-la-Madeleine, terminus d’une grande partie du plastique québécois, qui en font les frais, a constaté Le Journal.
La force des courants du fleuve Saint-Laurent qui convergent vers le golfe, où se trouve l’archipel, explique cette triste réalité, affirment des experts en océanographie interrogés au cours des dernières semaines.
Lire la suite et voir le reportage
La pollution par le plastique a atteint un sommet au cours des dernières années dans le fleuve Saint-Laurent, déplorent de nombreux plongeurs professionnels qui observent une prolifération des déchets sous l’eau.
« Il y en a beaucoup plus qu’auparavant. On en trouve dans le fond de l’eau, entre deux eaux et en surface », affirme le plongeur professionnel et cinéaste des profondeurs océaniques Mario Cyr.
«Souffle!» En pleine Méditerranée, le voilier Blue Panda du WWF navigue à une vingtaine de kilomètres des côtes françaises quand retentit le cri signalant une baleine. Aussitôt, l'équipe de scientifiques chargée de mesurer l'exposition des cétacés à la pollution plastique se met en branle.
Trois observateurs scrutent la mer à la jumelle depuis un pont surélevé pour suivre le déplacement du rorqual commun. Sur une fiche, ils notent l'espèce détectée, le nombre d'animaux, l'endroit où il a été vu, sa vitesse...
Photo : Oregon State University via Flickr (CC BY-SA 2.0)
Un Américain moyen pourrait ingérer jusqu'à 52 000 particules de microplastique par an sans le savoir, selon une étude publiée dans la revue scientifique Environmental Science & Technology. Ce taux pourrait même tripler chez les consommateurs d'eau embouteillée.
Des chercheurs de l’Université de Victoria ont comparé plus d’une vingtaine d’analyses portant sur les habitudes alimentaires des Américains afin d’évaluer le taux moyen d’absorption de microplastiques par la nourriture, l’eau potable et l’air.
photo : latasse.org
Huit cafés de la Mauricie offriront un service de consigne de tasses réutilisables de café dès la fin juin.
Le consommateur pourra, en payant 5 $, avoir une de ces tasses et la rapporter dans un commerce participant.
Il pourra, en la ramenant, ravoir sa consigne ou réutiliser une tasse.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Des centaines de millions de fragments de plastique sont échoués sur un archipel de l'océan Indien, signe supplémentaire de l'ampleur de cette pollution mondiale, ont annoncé jeudi des chercheurs.
Au total, plus de 400 millions de fragments ont été découverts, pesant quelque 238 tonnes, sur les rivages de sable blanc des iles Cocos, un groupe de 27 atolls peuplé de quelques centaines d'habitants, à 2 100 km à l'ouest de l'Australie.
Mais selon la biologiste Jennifer Lavers, dont l'étude est parue jeudi dans la revue Nature Scientific Reports, ces morceaux en surface ne sont que le sommet de l'iceberg.
Greenpeace Canada regrette que Tim Hortons ait lancé un nouveau couvercle à café en plastique entièrement recyclable qui «ne résout en rien le problème des déchets plastiques qui envahissent nos rues et nos milieux naturels».
La responsable de la campagne Océans et plastiques de Greenpeace Canada, Agnès Le Rouzic, estime que ce nouveau couvercle ne résout pas le problème des déchets plastiques. «Au lieu de travailler durant deux ans au développement d’un nouveau couvercle en plastique à usage unique, Tim Hortons aurait dû donner la priorité au développement de produits qui ne contribuent pas à engorger les sites d’enfouissement et à polluer nos communautés avec davantage de plastique», a-t-elle déclaré par voie de communiqué, aujourd'hui.
La quantité de déchets par habitant y est la plus faible au Canada. Le recyclage, parmi les plus efficaces, notamment grâce à un système de consigne qui ratisse large. Alors que le Québec se demande comment améliorer ses performances en la matière, La Presse est allée constater ce qui fait de la Nouvelle-Écosse la championne du recyclage au pays.
Warwick présentera à l’automne 2020 sa réglementation pour réduire l’utilisation de contenants de plastique et de styromousse à usage unique sur son territoire. En attendant, le conseil invite la population à changer ses habitudes.
«On invite les citoyens et les commerçants à abandonner les articles en plastique à usage unique, comme les ustensiles et les gobelets», a explicité la directrice générale, Lise Lemieux.
Le “Grand nettoyage de nos berges” aura lieu le dimanche 2 juin à 13h30. Nous vous invitons à réserver cette date et à nous aviser de votre présence en vue de la planification de cet événement festif, en communiquant avec Pierrette Desruisseaux au 418-796-2530 ou Daniel Lamoureux au 418-796-3317.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Des chercheurs britanniques ont constaté avec étonnement qu'un sac pourtant décrit comme biodégradable pouvait encore soutenir le poids d'une épicerie, plus de trois ans après avoir été jeté dans l'environnement.
Quatre types de sacs – conventionnel, biodégradable, oxobiodégradable et compostable – ont été soumis aux éléments de l’air, du sol et de l’eau, par une équipe de chercheurs de l'Université de Plymouth, au Royaume-Uni.
On a retrouvé du microplastique partout dans les rivières et les mers, jusqu’aux abysses océaniques. Des chercheurs européens viennent d’en détecter sur les sommets de la Terre. Ils y sont amenés par les vents. Nos explications.
La Ville de Montréal compte adopter au printemps 2020 un projet de règlement visant à limiter l'utilisation d'objets à usage unique sur son territoire, ont annoncé mercredi la mairesse Valérie Plante et la responsable de la transition écologique et de la résilience, Laurence Lavigne Lalonde.
Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé qu'elle deviendrait la deuxième province à interdire les sacs en plastique.
Le gouvernement provincial a déposé mardi un projet de loi lui permettant d'interdire leur utilisation dans les magasins et autres points de vente au détail.
Des millions de tonnes de plastique sont rejetées en mer chaque année mais seule une petite partie est visible. Où disparaît le reste ? Des chercheurs s'approchent désormais de la résolution du mystère du "plastique perdu".
Ces dernières années, les images de bouteilles et de sacs agglutinés par les courants au milieu des océans ou de plages couvertes de détritus ont suscité des campagnes contre la culture du tout-jetable. Mais cette pollution visible n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Une goutte d’eau est flexible. Une goutte d’eau est puissante. Rien n'est plus nécessaire qu'une goutte d'eau.
L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
L’impact du plastique sur l’environnement, dans les océans notamment, est de plus en plus documenté, mais son effet sur la santé humaine l’est moins. Selon un rapport publié mardi par le Centre de droit international de l’environnement (CIEL), le plastique présente des risques pour la santé à toutes les étapes de son cycle de vie et il est urgent d’en réduire la production et la consommation.
Nicolet vient de recevoir sa certification de « Communauté bleue ». En cette période où les préoccupations environnementales font partie du discours et des préoccupations d’un nombre sans cesse croissant de citoyens, il est bon de voir que des villes et des municipalités emboîtent le pas et deviennent, dans la mesure de leurs capacités et de leurs pouvoirs, des modèles à suivre.
Fourchettes, cuillers, bâtonnets à café et autres objets à usage unique en plastique seront interdits dans trois ans dans l’Union européenne, où un accord sur la question a été conclu hier. Une mesure qui devrait « montrer l’exemple » pour le Québec et le Canada, qui ne font « pas grand-chose » pour l’instant, regrettent différents observateurs.
La Mission 100 tonnes, initiée par Jimmy Vigneux et la biologiste de la région, Lyne Morissette, a remporté le prix Demain le Québec, anciennement Prix David Suzuki.
Après plusieurs semaines de compétition, ce sont deux projets qui ont été désignés grands gagnants du Prix Demain le Québec : le Festival Zéro Déchet et la Mission 100 tonnes. La qualité des projets était telle que le Mouvement Desjardins, grand partenaire du Prix Demain, a opté pour remettre deux bourses de 4000 $ au lieu d’une et consacrer les deux projets coups de cœur du jury. David Suzuki rendra également visite aux deux groupes au printemps prochain.
Photo : Nevit via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)
Non, ce n’est pas de la fiction, mais bien les conclusions de multiples études publiées ces dernières années. Des fibres de plastique de la taille d’un cheveu humain contaminent les quatre coins de la planète et viennent d’être retrouvées dans des excréments humains. Nos explications.
À une époque où les risques que font courir les îles de plastique aux océans sont bien connus, une étude internationale réalisée par Greenpeace montre que Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé sont les champions mondiaux de la pollution par le plastique. Au Canada, les mêmes noms dominent le classement, auxquels s'ajoutent Tim Hortons et McDonald.
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