Il fut un temps, pas si lointain, où vivre à la campagne permettait de voir un des spectacles les plus extraordinaires que la nature puisse nous offrir : le ciel étoilé et la Voie lactée dans toute sa splendeur. Il faut maintenant vivre dans un lieu reculé pour pouvoir l’observer.
Les sources de pollution lumineuse dans les villes, dans les villages, sur nos routes, sur nos fermes et nos parterres, dans les zones industrielles et commerciales ont masqué le ciel nocturne dans un halo permanent.
Nous avons évoqué dans notre article précédent la difficulté de se retrouver à la fois victime d’une nuisance environnementale et en même temps, d’en être une des causes. Ce constat s’applique peut-être avec plus d’acuité dans le cas de la pollution due aux particules fines.
Le nom « particules fines » est donné à une gamme de particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns (μm). Elles sont assez petites pour être transportées dans l'air et aspirées dans nos poumons. Elles sont particulièrement dangereuses pour les enfants asthmatiques, les aînés et les personnes ayant des troubles respiratoires parce qu'elles peuvent atteindre les profondeurs des poumons.
Lorsqu’on discute d’environnement, la pollution est bien sûr un des enjeux qui revient le plus souvent. La pollution de l’air, des eaux, les plastiques, la contamination des sols, tous ces sujets sont avec raison, sources d’inquiétudes.
Pourtant, dans nos vies quotidiennes, nous subissons d’autres sources de pollution que nous avons pris l’habitude d’ignorer ou de considérer comme inévitables. Ironiquement, bien que notre milieu de vie rural devrait être synonyme d’une certaine quiétude, la pollution sonore fait partie de notre réalité de tous les jours.
Des énergies renouvelables, c’est quoi? « Les énergies renouvelables sont des énergies provenant de sources naturelles qui se renouvellent à un rythme supérieur à celui de leur consommation. » Parmi les plus connues, ont retrouve l’énergie solaire, l’énergie éolienne et l’hydroélectricité. Nous pouvons aussi considérer comme des énergies renouvelables l’énergie marine issue de la force des vagues, l’énergie géothermique utilisant la chaleur contenue dans les profondeurs de la terre et enfin, la bioénergie qui génère du combustible liquide à partir de résidus organiques tels que le bois, les rejets végétaux ou les déjections animales.
Nous sommes entourés de systèmes de toutes sortes : systèmes aquifères, systèmes agricoles, systèmes de transport, systèmes informatiques, systèmes sociaux, écosystèmes et plusieurs autres. Chaque partie de chaque système interagit avec les parties des autres systèmes.
Avec le temps, l’activité et l’ingéniosité humaine ont complexifié et rendu plus solide chaque partie des systèmes et de leurs relations entre elles. Cependant, cette consolidation des réseaux rend l’ensemble plus vulnérable et elle l’expose à des menaces de mauvaises surprises. [...]
L’été et le début de l’automne ont été marqués par des événements météo majeurs et des annonces industrielles tout aussi importantes.
Nous avons eu un avant-goût amer de ce que la crise climatique nous réserve pour les décennies à venir. Gels tardifs, inondations soudaines, sécheresses et feux de forêt d’une ampleur jamais vue, pluies diluviennes qui transforment les champs en marécages et mettent à mal les infrastructures sanitaires les plus récentes. Nous reviendrons sur ce dernier point.
On parle beaucoup depuis un certain temps de gaspillage alimentaire. Le sujet est d’autant d’actualité qu’en ces temps d’inflation alors que les prix des aliments ont considérablement augmenté dans la dernière année, nous n’avons presque plus le choix de porter attention à notre façon de consommer les aliments.
La pelouse est omniprésente dans notre environnement. Le regretté Larry Hodgson (Le Jardinier paresseux) nous expliquait que sa version moderne date de l’explosion des banlieues. Avant cette période, la pelouse était un ornement sensé démontrer sa richesse en consacrant de « vastes quantités de terrain de grande valeur à des fins strictement esthétiques ». À partir des années 50, elle est devenue un attribut essentiel de la maison unifamiliale. À la même époque, l’arrivée de pesticides, ayant la capacité de tuer tout sauf les graminées, a transformé les pelouses jusque-là diversifiées en monoculture.
Le « 5 Gyres* Institut », un organisme à but non lucratif basé en Californie, qui documente les problèmes de pollution causés par le plastique, estime qu'il y a 171 000 milliards de morceaux de plastique qui flottent à la surface des océans...
Comme un iceberg, ce chiffre cache une quantité de matières plastiques bien plus importante se trouvant sous la surface de nos océans et dans notre environnement : on les appelle LES MICROPLASTIQUES.
Le compostage domestique est de plus en plus populaire. En plus de faire partie des solutions au problème de gestion de nos déchets, il offre une matière première de grande qualité pour nos potagers et nos platebandes. En milieu rural, il est particulièrement facile de composter chez soi. Toutefois, certains mythes perdurent qui méritent d’être déboulonnés.
Depuis des années, une fois toutes les deux semaines, nous voyons le camion de Gaudreau Environnement ramasser le contenu de nos deux bacs : le gris pour les ordures et le bleu pour les matières recyclables.
La Régie intermunicipale intégrée des déchets Bécancour-Nicolet-Yamaska (RIGIDBNY) nous envoie chaque année un calendrier sur lequel sont indiquées les dates de collecte pour les ordures, le recyclage et les encombrants.
Notre région est sillonnée de plusieurs cours d’eau. Pour ne nommer que celles-là, les rivières Nicolet, Bécancour, aux Orignaux, Gentilly, du Chêne et leurs tributaires forment un vaste réseau qui remonte loin à l’intérieur des terres. Ce faisant, elles traversent de grandes régions agricoles, des zones urbanisées et des friches industrielles. Ces environnements ont une influence majeure dans les écosystèmes aquatiques. Mais, connaissons-nous l’état de santé de nos rivières ?
C’est un sujet dont on ne parle pas souvent lorsqu’il est question de déchets. Mais si nous aimons les vêtements, nous ne sommes pas heureux d’apprendre que l’industrie du vêtement est très polluante. En effet, elle est la deuxième industrie la plus polluante sur la planète, après le pétrole, générant 1,2 milliard de tonnes de CO2 par année, autant que les transports aériens et maritimes combinés.
La protection des milieux humides est un sujet qui revient de plus en plus souvent dans l’actualité. Dans la vallée du Saint-Laurent, le développement économique (agriculture et industrie) ainsi que résidentiel, met une forte pression sur ces milieux. On estime qu’à la grandeur de la province, entre 40 et 80 % des milieux humides ont déjà été détruits.
Le 12 avril dernier, l’Assemblée nationale du Québec adoptait le projet de loi n° 21
Loi visant principalement à mettre fin à la recherche et à la production d’hydrocarbures ainsi qu’au financement public de ces activités.
L’adoption du projet de loi n° 21 marque la fin d’une longue saga qui débuta à l’automne 2010.
À cette époque, l’industrie des gaz de schiste faisait son apparition dans la vallée du Saint-Laurent. Mal connue à l’époque, cette industrie faisait miroiter des promesses de grandes retombées économiques. La réalité était tout autre. [...]
Dans notre premier article sur l’économie circulaire, nous avons vu que ce modèle économique vise la responsabilité environnementale et qu’il contribue au bien-être des individus et des collectivités. En pratique, l’économie circulaire peut se définir à travers quatre notions bien distinctes.
Le 30 novembre dernier, Le Courrier Sud a publié un article de la journaliste Stéphanie Paradis sur l’entreprise becquetoise La Scierie sur le Saint-Laurent. On nous y expliquait qu’il s’agit d’un bon exemple d’économie circulaire. Mais qu’est-ce que l’économie circulaire ?
Dans le Petit Romain du mois d’octobre, nous avons résumé les conclusions plutôt sombres du plus récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le rapport conclut que nous devons réduire immédiatement et massivement nos gaz à effet de serre (GES).
Du 2 au 12 novembre dernier, se tenait à Glasgow en Écosse, la 26e conférence sur les changements climatiques (COP26)*.
Le 9 août dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a déposé son plus récent rapport. Qu’est-ce que le GIEC? Il s’agit d’un groupe de scientifiques provenant de 195 pays et qui a pour mandat de fournir aux gouvernements du monde des informations scientifiques sur les changements climatiques.
Depuis quelques décennies, nous avons pu constater que certaines espèces végétales exotiques ont pris beaucoup de place dans nos paysages. Les plus voyantes sont probablement le phragmite (roseau commun) et la renouée du Japon. La plus « désagréable » étant sans doute la berce du Caucase, qui présente un risque pour la santé et l’environnement.
D’où vient la pratique du fauchage des fossés et depuis quand existe-t-elle?
Il serait nécessaire de remonter dans le temps et d’en parler avec nos vieux sages pour avoir une réponse. Aujourd’hui, en 2021, plusieurs se demandent si le fauchage tel qu’on le pratique aujourd’hui est nécessaire et si nous ne devrions pas revoir la période de l’année où l’on procède à l’entretien des fossés.
Le Jour de la Terre a été célébré pour la première fois aux États-Unis le 22 avril 1970 et au Québec, c’est depuis 1995 qu’on marque l’événement en organisant diverses activités de sensibilisation aux enjeux environnementaux. Nous en entendons davantage parler depuis les dernières années surtout depuis le grand rassemblement de 2012 à Montréal qui a réuni près de 250 000 personnes.
Il y a 5 ans, 195 pays, dont le Canada, signaient l’Accord de Paris sur le climat. L’objectif de cet accord est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 °C, de préférence à 1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel, et ce, d’ici le milieu du siècle. Depuis, force est de constater que bien peu d’actions concrètes ont été menées à bien pour atteindre cet objectif. Alors que la hausse des températures sur la planète frôle 1,2 °C, la quantité de gaz à effet de serre (GES) lié à l’activité humaine n’a cessé d’augmenter depuis 2015.
Nous avons écrit notre premier article dans le Petit Romain en août 2017. Il faisait état de la mobilisation mise de l’avant par de nombreux citoyens, entre 2008 et 2012, afin de sensibiliser la population au risque de voir notre territoire transformé en zone d’exploitation intensive de gaz de schiste.
[...] Dans un article du journal Le Devoir paru le 8 septembre dernier, intitulé « La crainte du gaz de schiste plane toujours », l’auteur affirme que « ... aucun puits de gaz de schiste n’a été foré au Québec depuis 10 ans, mais l’industrie est toujours bien présente. »
Cette année, la Semaine québécoise de réduction des déchets se tiendra du 17 au 25 octobre. Cette initiative existe depuis le début des années 2000 et a pour but de sensibiliser la population aux conséquences de la surproduction de déchets et de ses effets néfastes pour l’environnement.
Au Québec, nous générons près de 25 tonnes de matières résiduelles à la minute. Malgré les efforts mis en place en vue de recycler et de valoriser un certain pourcentage de ces matières, notre empreinte écologique par habitant demeure beaucoup trop élevée.
Nous sommes nombreux à avoir la chance de posséder un coin de verdure. Un potager pour y faire pousser nos fruits et légumes ou un parterre avec des plates-bandes pour se détendre ou simplement, pour embellir notre environnement. La nature autour de nous est quant à elle de plus en plus confinée et la disparition des habitats naturels est préoccupante. Il en résulte une perte de biodiversité à une échelle jamais vue auparavant.
Dans la parution de juin 2019 du Petit Romain, le Comité citoyen publiait un article sur l’importance de l’achat local. On mentionnait que l’achat local a de nombreux avantages sociaux, économiques et environnementaux. Il permet d’encourager l’économie locale, de créer des emplois en plus de préserver le patrimoine agricole du Québec et de contribuer à la souveraineté alimentaire.
L’achat d’aliments en vrac existe depuis longtemps mais ce n’est que dans les toutes dernières années que l’offre a vraiment augmenté, grâce entre autre, au mouvement Zéro déchets. En plus des boutiques spécialisées comme Bulk Barn et Santé en vrac (pour le bio), plusieurs épiceries et magasins d’aliments naturels ont fait une plus grande place aux aliments vendus en vrac.
Pour éviter les contenants à usage unique et conséquemment, en réduire leur mise au recyclage ou aux ordures, nous pouvons opter pour acheter nos produits d’entretien ménager liquide en vrac. D’autant plus, que selon l’organisme québécois Écohabitation, une famille canadienne utilise en moyenne entre 20 et 40 litres de nettoyants par année.
Notre activité de collecte de déchets sur une partie des rives du fleuve le 15 septembre dernier a été un grand succès. Une cinquantaine de bénévoles ont participé à l’opération, que ce soit au ramassage, au transport des déchets ou à la coordination.
Depuis quelques années, les consommateurs ont montré un intérêt grandissant pour l’achat local. Tout particulièrement en alimentation où l’on a vu apparaître le logo « Aliments du Québec » pour nous aider à faire nos choix en épicerie.
L’achat local a de nombreux avantages sociaux, économiques et environnementaux. Il permet entre autres d’encourager l’économie locale, de créer des emplois, en plus de préserver le patrimoine agricole du Québec et de contribuer à la souveraineté alimentaire.
Parmi les regroupements de citoyens qui ont émergé récemment, nous avons remarqué la Déclaration d’urgence climatique (DUC) (groupmobilisation.com). Depuis quelques mois, ses porte- parole se sont présentés aux séances de conseils municipaux et conseils des maires de plusieurs MRC pour expliquer la raison d’être de la DUC et sensibiliser nos élu-e-s sur l’urgence d’agir en matière de lutte contre les changements climatiques.
Depuis plusieurs années, la communauté scientifique affiche ses préoccupations concernant les dangers qui guettent notre environnement et réclame plus d’actions. Sur le plan international, l’année 2018 a vu la question des changements climatiques prendre de plus en plus de place dans le débat public et de nombreux forums ont contribué à sensibiliser le public.
En avril 2018, Jimmy Vigneux de Sherbrooke et la scientifique Lyne Morissette de Sainte-Luce ont lancé La Mission 10 tonnes, avec pour but de retirer le plus de déchets possibles des cours d’eau, sensibiliser et mobiliser les citoyens pour la protection des cours d’eau et des océans et proposer des solutions alternatives à l’utilisation du plastique à usage unique.
Le Comité citoyen de Saint-Pierre-les-Becquets n’est pas seul à se préoccuper de nos ressources en eau et de la qualité de l’environnement. Non loin de chez nous, dans la MRC de Lotbinière, des citoyens travaillent de façon originale et constructive dans le but de préserver une valeur durable dans leur région tout en protégeant nos richesses irremplaçables. En effet, les Amis de la Forêt seigneuriale Joly-de-Lotbinière mettent de l’avant un projet collectif pour transformer, d’ici cinq ans, la Forêt seigneuriale en Parc régional.
D’une part, les 338 municipalités engagées dans le processus de demande d’une zone de protection de 2 km autour des sources d’eau, dont Saint-Pierre-les-Becquets, ont mandaté un collectif de municipalités pour faire reconnaître leur compétence en la matière.
Au même moment, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, monsieur Pierre Moreau, révisait sa proposition de règlements en doublant les distances séparatrices autour des édifices publics, des écoles, des hôpitaux, des résidences privées et des activités récréotouristiques. Cependant, ces distances demeurent assez préoccupantes.
Le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP), en vigueur depuis 2014, permet d’installer une opération de forage par fracturation hydraulique à 500 mètres d’une source d’eau potable pour ensuite descendre à 600 m sous la terre et parcourir une distance de deux kilomètres de chaque côté afin d’exploiter les gaz de schiste.
Vulnérabilité de la nappe phréatique
Nous avons vu dans le premier article de cette série que la nappe phréatique est une formation géologique (aquifère) non confinée. La qualité de l'eau qui s'y trouve est donc dépendante des sols et du roc qui agissent en quelque sorte comme des éponges.
En mars 2013, le Département des Sciences de la Terre et de l'atmosphère de l'Université du Québec à Montréal publiait son rapport concernant les eaux souterraines du bassin versant de la rivière Bécancour et de la MRC de Bécancour, source de notre eau potable.
L’histoire de notre eau.
Au cours du XIXe siècle, le progrès des connaissances met en lumière la nécessité de la salubrité et de la stabilité de l’approvisionnement en eau potable. Les campagnes suivent progressivement la voie tracée par les villes et envisagent l’installation de réseaux d’aqueduc.
L’eau c’est la vie!
On estime que près de 1,2 milliard d’individus, soit un cinquième de la population mondiale, n’a pas accès à l’eau potable, et qu’environ 2,4 milliards de personnes, soit deux personnes sur cinq, ne bénéfcient pas des infrastructures sanitaires élémentaires. Chaque jour, des milliers d’enfants meurent de maladies liées à l’eau.
Ces chiffres doivent nous faire comprendre qu’à l’échelle de la planète, nous sommes des privilégiés de l’eau. Lorsque nous ouvrons le robinet, l’eau coule à chaque fois, parfaitement limpide et potable. Mais en vérité, cette eau, d’où vient-elle ?
Entre 2008 et 2012, le territoire de la MRC de Bécancour a fait l’objet d’une campagne de forage dans le but de trouver des sources d’hydrocarbures, particulièrement du gaz de schiste. Les compagnies pétrolières avaient alors des ambitions qui couvraient toute la vallée du Saint-Laurent, des basses terres jusqu’à la Gaspésie.
Craignant à juste titre de voir notre territoire transformé en zone d’exploitation intensive, avec des répercussions certaines sur notre qualité de vie, sur nos sources d’eau potable et sur notre environnement, des citoyens s’étaient regroupés pour une campagne de sensibilisation sur le sujet.
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